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Diapason de décembre 2022 Critique de Jean-Philippe Grosperrin Page n° 80
Classica de septembre 2022 Critique de Jérémie Bigorie Page n° 100
Format : 2 CD Durée totale : 02:08:53
Enregistrement : 23-25/08/2021 Lieu : Ochsenhausen Pays : Allemagne Prise de son : Stereo
Label : Carus Référence : CAR83525 EAN : 4009350835252 Code Prix : DM033A
Année d'édition : 2022 Date de sortie : 11/05/2022
Genre : Classique
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Joseph Haydn (1732-1809) Die Jahreszeiten (Les Saisons), oratorio profane en 4 parties, Hob.XXI.3
Ilse Eerens, soprano (Hanne) Werner Güra, ténor (Lukas) André Morsch, basse (Simon) Orpheus Vokalensemble Concerto Köln Marcus Creed, direction
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 Environ deux ans après « La Création » Haydn donne « Les Saisons », sorte de pendant profane dans une veine hyper-descriptive et tout aussi géniale. Ne manquent donc aucun réveil des animaux au Printemps, aucun orage à l’Été, aucune chasse ni vendange à l’Automne, et aucun filage de quenouille ou conte au coin du feu à l’Hiver. Ce n’est qu’à la toute fin que le sens se dévoile : ces quatre saisons sont celles de la vie, et à la fin de l’hiver l’Homme franchit les glorieuses portes du ciel, Amen. Au passage l’œuvre regorge de citations (les siennes - symphonies « Surprise », « Soir » ou « Funèbre » - ou celles de l’ami Mozart - Requiem, Symphonie 40) et de prémonitions (Schubert, Mendelssohn, Weber). Marcus Creed l’enregistre à la tête d’un orchestre mêlant titulaires du Concerto Köln et stagiaires de l’académie de celui-ci (principalement dans les pupitres de vents, d’ailleurs très bons). Si le Printemps porte la marque du trac de tous (au tout début, le phrasé de l’orchestre est tellement raide et la voix d’Ilse Eerens sur le fil), l’alchimie opère dès l’Été et se maintient jusqu’à la fin dans de très belles ambiances sonores. Les chanteurs ne cherchent pas l’héroïsme : le Simon d’André Morsch est plein d’émerveillement attendri (devant les beautés de la Nature) ou d’abattement (devant ses champs dévastés), une sorte de Papageno paysan… et Güra est familier du rôle de Lukas (chez Jacobs, Harnoncourt !). Au total un très beau disque, à la fin duquel on regrette de ne pas entendre d’applaudissements. (Olivier Eterradossi)

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