Mozart Beethoven Quintettes Pour Piano Et Vents Romaniuk Ensemble Wolf - Eprc0038

Du couplage archi-classique des deux quintettes, on dispose de nombreuses versions exceptionnelles. Ici, les musiciens expliquent avoir voulu montrer comment l’utilisation d’instruments d’époque (de belles copies très récentes, en fait) influe sur l’interprétation. Ce faisant, ils prolongent un peu le questionnement d’Harnoncourt dans « le dialogue musical ». Le résultat est mitigé. L’écriture de Mozart en pâtit, elle qui fait émerger par le dialogue ou la fusion une phrase qui vaut beaucoup plus que la somme des parties : le choix d’instruments qui disent « je », associé à une prise de son qui accentue et sature de façon incompréhensible les basses et les forte empêche son apparition. Cantonné « tout au fond » sauf lors de rares fulgurances, le pianoforte d’Anthony Romaniuk sombre sous les assauts de vents placés très en avant. Dommage, car en soliste dans les variations WoO 72 de Beethoven l’instrument se révèle magnifique… riche, vif, racé et superbement maîtrisé. On en a la confirmation dans le quintette op. 16 : les vents de Beethoven étant moins fondus, reprenant chacun son tour thèmes et rythmes, l’option esthétique choisie fonctionne... et même très bien. Quant au piano, souvent placé en position de quasi-soliste, il existe cette fois vraiment. Pour Beethoven, donc. (Olivier Eterradossi)

"I myself consider it to be the best thing I've written so far" - this is Wolfgang Amadeus Mozart's own description of his Quintet for Piano and Wind Instruments, K 452. The quintet made such an impression on his contemporaries that the young Ludwig van Beethoven also used it as a template for his own Op. 16. The unusual combination of instruments employed in these pieces, unique in Mozart's case, encouraged them to experiment with genres, blurring the boundaries between chamber music, symphonic writing, concerto, and operatic aria. WOLF's approach to this repertoire is guided by its use of historical instruments; they are joined for these works by fortepianist Anthony Romaniuk.