 Bien que jouissant de son vivant d'une renommée comparable à celle d’Albinoni ou de Corelli, et qu'il ait été populaire à Paris, Michele Mascitti (Michel pour ses admirateurs parisiens) n'avait encore jamais fait l'objet d'un enregistrement. Voilà une étonnante lacune brillamment comblée par cet enregistrement en première mondiale. Michele Mascitti (Santa-Maria, Chieti, royaume de Naples 1664– Paris, 1760) reçoit sa première formation à Naples, probablement entre autres de Corelli. Il parcourt l'Italie, l'Allemagne, les Pays-Bas, avant de se fixer à Paris en 1704, sous la protection du duc d'Orléans, mélomane italophile. Il y publiera neuf recueils de sonates en duo ou trio, et des concertos pour cordes. C'est lui qui introduit et impose en France les formes italiennes de la sonate et du concerto grosso mises au point vers 1680 par Corelli. S'il revendique cette influence, Mascitti introduit dans ses œuvres des éléments de l'esthétique française, et innove hardiment dans l'harmonie. Le présent album se consacre aux sonates 7 à 12 de son opus 1, publié dès son arrivée à Paris. Ecrites pour un ou deux violons, avec parfois violoncelle, et basse continue (clavier), elles sont en quatre mouvements, alternant le vif et le grave, avec des mouvements de danse. Matteo Cicchitti et son ensemble Musica Elegantia mettent parfaitement en valeur le charme élégant de cette musique. (Marc Galand)  This new recording by Matteo Cicchitti and his ensemble Musica Elegentia is devoted to Michele Mascitti, a Baroque composer who, already in his time, was particularly esteemed and rightly considered a major testimonial of Italian instrumental music in France in the 18th century. In particular, this world premiere recording of his Triosonatas op. 1, published in Paris in 1704, spotlights the composer's attempt to recall the tradition of the Corellian sonata, while complying with the French 'gout' of the dedicatee, the Duke d'Orléans.
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