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Diapason de octobre 2022 Critique de Paul de Louit Page n° 90
Format : 8 CD Durée totale : 09:37:45
Enregistrement : 1992-1994 Lieu : Lyon/Chicago/Paris Pays : France/Etats-Unis Prise de son : Eglise / Stereo
Label : Brilliant Classics Référence : BRIL96398 EAN : 5028421963983
Année d'édition : 2022 Date de sortie : 13/04/2022
Genre : Classique
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Louis Vierne (1870-1937)Symphonie pour orgue n° 1 en ré mineur, op. 4 Symphonie pour orgue n° 2 en mi mineur, op. 20 Symphonie pour orgue n° 3 en fa dièse mineur, op. 28 Symphonie pour orgue n° 4 en sol mineur, op. 32 Symphonie pour orgue n° 5 en la mineur, op. 47 Symphonie pour orgue n° 6 en si mineur, op. 59 Pièces en Style libre, op. 31, Livre I Pièces en Style libre, op. 31, Livre II Tryptique, op. 58 Allegretto, op. 1 Communion, op. 8 Verset fugué sur "In exitu Israël" Marche triomphale du centenaire de Napoléon 1er, op. 46 Messe basse, op. 30 Messe basse pour les défunts, op. 62 Prélude funèbre, op. 4 Trois Improvisations Pièces de fantaisie Suite n° 1, op. 51 Suite n° 2, op. 53 Suite n° 3, op. 54 n° 1 Suite n° 3, op. 54 n° 2 Suite n° 3, op. 54 n° 3 Suite n° 3, op. 54 n° 4 Suite n° 3, op. 54 n° 5 Suite n° 3, op. 54 n° 6 Suite n° 4, op. 55 Wolfgang Rübsam, orgue
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 Vierne, presque aveugle de naissance le devint tout à fait, après 1916. Il avait entre-temps enduré bien des avanies, et son existence fut presque un chemin de croix. Heureusement, l'orgue fit sa réputation, sa gloire puis son apothéose aux États Unis. Or il y a chez lui un sens proprement cinématographique de la vision, doublé d'un sens de l'humour. Prenez les Pièces de Fantaisie, pleines de délicieuses surprises : « Fantômes » dégingandés, détraqués, de la suite n° 3, Gargouilles et Chimères de la 4, qui juxtaposent de petites séquences (ça a quelque chose de la BD). Les Naïades ne sont pas mal en leur genre, ça a beau être de l'orgue on les voit s'ébattant. Clignotements de l'étoile du soir assez sympathiques. Il y aurait dans l'hymne au soleil, le Clair de lune et Feux follets une sorte de paganisme matiné d'un peu de Messiaen avant la lettre. Et le cérémoniel catholique vient s'inviter dans certaines pièces de fantaisie : le requiem vous prend des airs d'une promenade de santé, douce et calme, la marche nuptiale est tonitruante mais déhanchée. Canardante puis plus sage elle repart de plus belle dans une sorte de cafouillis sonore audacieux et assez déjanté. Dans la « vraie » musique religieuse, ça sent plus les pompes de l'église, donc c'est un peu pompier (Marche épiscopale et marche triomphale du centenaire de Napoléon !). Mais belle ardeur dans la messe basse de 1934 (le défilé final vous enverrait directement au ciel), et belles audaces dans le détail. Puis les symphonies, bon, très symphoniques comme on s'y attend. Du séraphique, l'éclat des finales, Elles ne m'intéressent que quand elles s'obstinent, sans chercher à briller (par exemple dans la gravité du 1er mvt de la 5e ou dans l'entêtement du prélude de la 4e). Quand elles sont très découpées, un peu déchirées (beaux moments dans l'allegro de la 5) joueuses (menuet de la 4, scherzo de la 5, mais celui de la 6e est rasoir). Rübsam est très bien. Et il y a beaucoup à découvrir dans ce coffret, même pour quelqu'un qui comme moi n'est pas fanatique de la musique d'orgue du XIXème. (Bertrand Abraham)  Organ works account for only 17 of Vierne’s 62 opus numbers, and yet no one would now question his status as the organ’s greatest symphonist after Franck and Widor. His six symphonies stand at the pinnacle of the 20thcentury literature for the instrument: the six-movement First Symphony with its fugue and celebrated Final (‘my Marseillaise’, as he referred to it); the Second, his masterpiece, with its scintillating scherzo; the Third, the shortest and most concise; the Fourth, whose tortured outer movements are in sharp contrast to the buoyant Menuet and sumptuous Romance; the Fifth, the longest, and in many respects the most elevated; his Sixth and last, the most harmonically advanced and psychologically complex, rising from the depths of despair to ebullience in its rampant Final. In complement to the symphonies, Vierne composed several suites of pieces ‘in a free style’, as wekk as more impressionistically conceived sets of fantasy pieces. Music specifically designed for the llturgy includes a pair of organ masses – one of them a requiem – and a triptych of meditations. Whether reflective and deeply etched with chromaticism or ebullient and thunderous, all of Vierne’s output for his own instrument is conceived with the sound and tonal variety of Cavaillé-Coll’s organ’s in mind – one of the largest of all being the organ at Notre Dame in Paris, where Vierne occupied the post of titular organist for many decades. The German-American organist Wolfgang Rübsam has himself been counted among the finest living organists for many decades, internationally known through over a hundred highly acclaimed albums of organ repertoire from the Baroque and Romantic periods including recent Bach recordings on the lute-harpsichord for Brilliant Classics: ‘These lovely performances memorably showcase Rübsam’s sensitive and poetic side’ (Classics Today). Rübsam has chosen an instrument with the full palette of tonal colours required to do justice to Vierne’s unique style, and he invests the music with the improvisational spirit and creative passion which lay behind its original conception.

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