Deep Heights Musique pour trombone Hochwimmer Reiners - GEN22774 - Genuin Classics - Classique

Trois concertos pour trombone et orchestre composés entre 1947 et 2006 sont insérés entre 4 airs d’opéra dans lesquels la voix est remplacée par le trombone. Les amateurs d’instruments à vent y verront peut-être une performance… Les passionnés d’opéra s’en désoleront : comment le trombone peut-il se substituer à la voix de basse de Philippe II dans Don Carlo de Verdi pour chanter sa douleur ? En effet, dans l’air déchirant « ella giammai m’amo » (elle ne m’a jamais aimé), on n’y trouve ni le légato, ni la plainte : rien n’y est. Et que dire de l’air de Grémine dans Eugène Onéguine de Tchaïkovski : c’est un contresens lyrique. Le concerto pour trombone de Derek Bourgeois est en revanche une découverte, avec un adagio particulièrement mystérieux, qui justifie le titre de cet album « deep heights », puisque l’instrument y déploie une étendue impressionnante de nuances. Le dernier mouvement est un burlesque entraînant qui séduit par son écriture post-romantique. Le concerto de Christopher Brubeck débute de façon très jazzy et se développe en trois parties qui alternent sans cesse entre jazz et mélodies classiques. Mais c’est sans doute le concerto pour trombone d’Alexey Lebedev en un seul mouvement qui retient le plus l’attention par un développement méditatif dont la puissance évocatrice n’est jamais relâchée. Cet album demeure une curiosité pour découvrir des concertos pour trombone rares. (Dominique Gérard)

As Richard Wagner penned in Das Rheingold, "Traulich und treu ist's nur in der Tiefe" (Tender and true 'tis but in the depths): This recording is a truly sensational debut full of dizzying depths, presented by the up-and-coming bass trombonist Lisa Hochwimmer on her debut GENUIN CD together with the Kiel Philharmonic Orchestra. The program features fascinating compositions for the lustrous golden low-pitched instrument, which is rarely heard as a solo instrument with an orchestra. Lisa Hochwimmer embarks on wide-ranging musical expeditions, taking on powerful original repertoire by Derek Bourgeois, Alexej Lebedev, and Chris Brubeck, as well as imaginative arrangements of opera arias by Peter Tchaikovsky, Giuseppe Verdi, and Richard Wagner. And with this smoothness and depth, some of Walhalla's gods are guaranteed to be green with envy.