Franz Liszt (1811-1960)
Ad nos, ad salutarem undam (transcr. Pour orgue et orchestre de M. Dupré)
Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen (Transcr. Pour orchestre de L. Weiner)
Orpheus, version pour orgue
Prélude et fugue sur B-A-C-H (transcr. Pour orchestre de R. Bischof)

Christian Schmitt, orgue
Orchestre Philharmonique de la radio de Saarbrück Kaiserslautern
Martin Haselböck, direction

Franz Liszt qui fut un génial transcripteur, fut lui-même transcrit par d'autres. Ainsi se prolonge une tradition. Martin Haselböck et Christian Schmitt proposent donc dans ce CD trois transcriptions avec orchestre d'après Liszt signées Marcel Dupré, Leo Weiner et Rainer Bischof. Haselbock s'avance en terrain connu. Il est l'auteur d'une remarquable anthologie de référence de l'orgue de Liszt (NCA). Cette parution traduit donc une volonté là aussi musicologique, de fouiller la notion de transcription. Il dirige l'orchestre de la Deutsche Radio et accompagne ici Christian Schmitt qui joue sur un orgue d'origine franco-allemande et dont la registration est spécifique à ce répertoire (Le Karl Schuke de la Philharmonie de Luxembourg). Enjeu des musiciens et des interprètes : jouer sur les tropes des deux instruments : orchestre et orgue (orchestre à lui tout seul) pour tirer une lecture de ces pièces (à l'origine pour piano) soit verticale (la palette harmonique) dans le style d'un Dupré, soit horizontale (les lignes mélodiques) à la manière de Weiner. Signalons la version pour orgue seul de l'Orpheus de Liszt que Christian Schmitt parcourt avec une belle économie de moyens, privilégiant la ligne au panache. Les amateurs d'orgue fin de siècle seront aux anges mais la profusion sonore et disons, le kitsch qui émanent de ces pièces boursouflées rebuteront peut-être l'auditeur lambda qui par ailleurs pourra être séduit par la lumineuse et spectaculaire transcription de Bischof (né en 1947 et issu de l'école de Vienne) du prélude et fugue sur B.A.C.H. (Jérôme Angouillant)

Franz Liszt was one of the most dazzling and influential musical personalities of the nineteenth century. He repeatedly set out on new paths and engaged in a permanent quest for new expressive opportunities. His Weimar period (from 1843) was distinguished not only by a surprising turn to religion but also by a fascination for the organ. Organ music may not play a major role in Liszt’s œuvre, but Martin Haselboeck’s edition of his organ works fills a good six volumes. On this recording featuring highly appealing arrangements of works by Liszt for organ and orchestra, Haselboeck is the conductor and Christian Schmitt is the organist – this year’s Echo prizewinner for his Widor symphonies on cpo! The program includes Liszt’s own arrangements of his symphonic poem Orpheus for organ solo. Later, Marcel Dupré arranged Liszt’s grand Organ Fantasy and Fugue on Ad nos, ad salutarem undam for organ and orchestra, while Leó Weiner and Rainer Bischof went on to transform organ works into purely orchestral arrangements. High suspense is in store on this CD in the form of the dialogue carried on here between Liszt and these three arrangers, all of them important composers in their own right. Liszt’s modernity is rendered even more palpable and audible when his music ventures into the orchestral sphere.