 Voila, le volume 2 se sera fait un peu attendre, mais Fabrice Bollon et ses Bamberger y renouvellent leur plaisir de découvrir ces pages brillantes, si finement orchestrées, où tout l’invention lumineuse de l’auteur de "La Reine de Saba" rappelle qu’il fut l’un des grands compositeurs symphonique de son, temps. Délicieuse, avec ses chants d’oiseaux si naturalistes, "Im Frühling" est un éden sonore aux couleurs de conte de fée, alors que "Zrynyi", l’opus majeur de ce disque, avec ses hungarismes savoureux et ses élans héroïques célèbre la stature historique du héros croate Nikola Subic Zrinskij qui défit les Ottomans. Il faut entendre le sens du récit dramatique que Goldmark imprime à son orchestre, et comment Fabrice Bollon anime tout cela. Le ton de carnaval de "In italien" est tout aussi bien croqué, le grand geste "Aus Jugendtagen", sorte de décalque de "l’Ouverture pour une fête" académique de Brahms, le cor alpestre qui ouvre l’Ouverture de "Götz von Berlichingen" apportent autant d’exemples éclatant d’un art qui sait s’échapper de l’académisme. En coda le sombre "Prélude pour un conte d’hiver" laisse espérer que demain ils nous graveront les Symphonies. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé) Somptueux deuxième volume des grands poèmes symphoniques de Goldmark, qui mêle ouvertures d’opéras, ouvertures de concert et poèmes symphoniques. On y trouve une orchestration flamboyante et un esprit chevaleresque digne de Liszt ou de Smetana (préludes de Götz von Berlichingen, ou d’Ein Wintermärchen), une formidable composition hongroise, le grandiose Zrinyi, qui évoque autant l’univers des rhapsodies hongroises qu’il anticipe sur les opulentes harmonies que Franz Schmidt intègrera dans ses grandes symphonies, enfin des ouvertures à l’orchestration rutilante. Fabrice Bollon mène avec panache l’excellent orchestre symphonique de Bamberg à la découverte de ces raretés qui nous rappellent le rôle historique de Goldmark, compositeur et pédagogue célèbre dans la Vienne de François Joseph. Avec un minutage particulièrement généreux de surcroît, ce disque contribue à rendre un hommage mérité à la haute figure de l’auteur de la Reine de Saba. Et si Fabrice Bollon s’attaquait maintenant à la symphonie du mariage rustique, cette savoureuse partition qui sut attirer des chefs aussi prestigieux que Beecham ou Bernstein et qui est trop injustement délaissée de nos jours ? (Richard Wander) Carl Goldmark was not a symphonist – and that is no secret. His few attempts in this field – an early work, in part lost, and his second symphony, his op. 35, did not add up to much, and the Ländliche Hochzeit, to which the generic label »symphony« was assigned, does nothing more than confirm that this master of orchestral colors was above all good at atmospheric and character pictures. Goldmark very evidently needed a programmatic or dramatic »pretext« in order to rise up to his creative best, which is why he was able to gain the greatest fame and to score his most important successes with his stage works (tops here: Die Königin von Saba) as well as with his concert overtures. As he himself said, a change of milieu was good for his powers of inspiration, and so he repeatedly sought out extremes while selecting his materials and subjects. Accordingly, this new album with the Bamberg Symphony and the conductor Fabrice Bollon is also a »composite«: it complements Vol. 1 (555 160-2) with a program including the three mirthful overtures Im Frühling (In the Spring), In Italien (In Italy), and Aus Jugendtagen (From the Days of Youth), the preludes to his last two operas, Götz von Berlichingen and Ein Wintermärchen (A Winter’s Tale), and a special rarity in the form of the symphonic tone picture Zrinyi – a musical monument to this Hungarian-Croatian national hero and a work with which Goldmark wanted to express his gratitude to his home Magyar territory.
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