 On ne sait pratiquement rien de Braun, compositeur français, peut-être d'origine allemande. Quantz, en voyage à Paris, mentionne son nom en 1726, pour l'avoir rencontré lui et son cadet, en compagnie de Blavet et de Naudot, compositeurs autrement plus connus. Quelques informations sont fournies par les couvertures des œuvres publiées de ce Braun : au service du duc d'Épernon, il a écrit pour divers instruments à vent dont principalement la flûte, le hautbois et le basson. Il laisse essentiellement 3 recueils de sonates pour traverso et basse continue, et un, posthume, d'études techniques pour flûte seule, conçues comme des suites, contenant aussi une sonate isolée. Dans leur structure, ses sonates sont proches de celles de Blavet, et marient habilement style italien et style français. Certains traits fonctionnent comme des signatures spécifiques à Braun : virtuosité des courantes, passages très longs de notes rapides qui sollicitent fortement la maîtrise du souffle, sauts brusques et périlleux de notes qui sont un défi digital. Écriture violonistique transposée à l'instrument à vent. Le souci du style est donc assez constamment lié chez lui à une volonté de faire progresser les possibilités techniques du jeu. Qui reste cependant guidé par un grand sens de la mélodie, une richesse d'expression dans laquelle suavité et tendresse, virtuosité fougueuse et tapageuse se conjuguent, s'opposent et se combinent de façon surprenante. Belle interprétation de l'ensemble néerlandais, qui est la seule aussi exhaustive sur le marché. (Bertrand Abraham)  World-premiere reocrdings of entertaining, free-spirited chamber music from the golden age of the French Baroque. We know next to nothing about Jean-Daniel Braun, beyond snippets of memoir and the introduction to his published works. He worked for the Duc d'Épernon; he was known as a virtuoso performer on the transverse flute in Paris during the first half of the 18th century; he composed music for transverse flute, bassoon, recorder, musettes and hurdy-gurdy; his Opus 1 collection of sonatas was published in 1728; and he died before 1740. This obscurity has led to a lack of interest in the music itself, which deserves modern attention and revival. Step forward Jed Wentz, who has spent his career turning up corners of Baroque repertoire from across Europe, and making acclaimed recordings with his Dutch-based Musica ad Rhenum ensemble. A comparison of Braun's sonatas with those of his renowned Parisian contemporary Blavet reveals a similarity in general approach, with French and Italian elements mixed together in sonatas sometimes structurally reminiscent of suites. The final movement of Braun's Op. 7 No. 2 (in E Minor) so closely resembles the final movement of Blavet's Op. 2 No. 2 (in D Minor) as to suggest that one must have served as a model for the other. A highlight of Jed Wentz’s extensive discography for Brilliant Classics is the only available collection of the complete sonatas by Blavet (93003); he is the ideal artist to introduce Braun’s music to a modern audience, and this album is a must-hear sequel to the Blavet which garneredenthusiastic reviews.

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