Cette fois la partition est ouverte sur le pupitre, fait rarissime pour Herbert Blomstedt qui dirige tout de mémoire : cette Liturgique n’est pas à son répertoire, mais en entendant son interprétation à la violence contenue, aux accents de requiem pour la fin du monde, comment ne pas être saisi par l’adéquation entre sa vision et l’œuvre ? Symphonie de guerre, d’une noirceur absolue, c’est aussi ce qu’entendent et font entendre les Wiener Philharlmoniker, augmentant l’univers sonore d’Honegger de teintes mahlériennes. Quelle émotion tout du long de cette partition emplie de marches et de combats que suspend la prière de l’Adagio ! Et comme Blomstedt détache la flûte à la coda de l’œuvre, rossignol esseulé chantant encore parmi les cendres. Sublime simplement, à entendre, à voir aussi, le regard amoureux de Blomstedt à la partition, et de la partition à ses musiciens ! Suivra une Quatrième de Brahms comme échappée des coteaux de Carinthie, dorée d’un ample soleil d’automne, magique, splendide, célébrant les noces trop tardives de ce génie de la direction et d’un orchestre qui pourtant est fait pour lui. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé) Now in his nineties, Herbert Blomstedt, former conductor of the Leipzig Gewandhaus Orchestra and the San Francisco Symphony Orchestra, is still a powerful interpreter of the symphonic repertoire. His programme with the Wiener Philharmoniker is straightforward: it begins with Honegger’s brilliant Third Symphony and ends with Brahms’ Fourth. The eminent maestro, one of the orchestra’s favourites since his debut at the 2011 Salzburg Mozart Week, continues to enchant audiences with his enormous presence, verve and artistic drive. “A stirring, long-lasting listening experience. At the end, standing ovations and boundless cheers.” (br-klassik.de) “Fortunately, they still exist, the magical moments when time stands still, when music reaches and touches people.” (Die Presse)
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