Haydn Stravinski Œuvres pour violon et orchestre Philippens The Vondel Strings - CCS43921

Il y a plus de cinquante ans Arthur Grumiaux avait signé un enregistrement mémorable de deux des quatre concerti pour violon et orchestre de Joseph Haydn, en l’occurrence ceux en sol majeur et ut majeur. On retrouvera ceux-ci sous l’étiquette Decca-Eloquence 4428294, mais l’auditeur avisé bénéficiera également aujourd’hui de la superbe gravure de Rosanne Philippens, jeune violoniste néerlandaise particulièrement stylée. Entourée de l’ensemble The Vondel Strings, composé d’instrumentistes disciples de feue Coosje Wijzembeek et de Vera Beths, l’épouse du regretté Anner Bylsma, lesquels se réunirent dans la maison de la Vondelstraat d’Amsterdam pour pérenniser quelques moments de grâce musicale pendant la période de la Covid-19, Rosanne Philippens donne ici toute la mesure de sa musicalité, de sa vivacité et de sa technique violonistique. Entre les deux très classiques concerti de Haydn, le Divertimento de Stravinski, d’après son ballet Le Baiser de la fée, dans un arrangement pour violon et cordes de James Ledger, offre au néo-classicisme des débuts du XXe siècle l’occasion d’un intermède bienvenu, épicé d’ailleurs de nombreuses réminiscences de Tchaïkovski. Il permet de nouveau à Rosanne Philippens de faire preuve de son talent et de son esprit. Ajoutons qu’une fois encore la prise de son des ingénieurs de Channel Classics, Jared Sacks et Paul de Vugt, est remarquable de clarté et de couleurs, parfaitement adaptée aux interprètes et à l’acoustique de la Singelkerk d’Amsterdam. Magnifique. (Jacques-Philippe Saint-Gerand)

Preparations for the present album have offered us much lightness in the dark months of the corona crisis. The timing was right: I dreamt at length about forming an ensemble of Dutch top musicians to record the Haydn violin concertos and the arrangement of the Stravinsky Divertimento in a play&direct setting. Empty corona diaries suddenly presented a short-term opportunity. I have often performed Haydn and Stravinsky in combination, and although at first sight you might not associate one with the other, I do believe they form a fine pair. Why oh why? Perhaps because of the music’s frankness. The nimbleness. The intelligence behind it. And the humour, which you hear so well in the little final movements in particular. Haydn plays with his time signatures and puts the listener on the wrong track with his halting phrases. The pleasure of Stravinsky emerges for instance in a romantic pas de deux which turns and changes into a sort of circus music. I think both pieces are cheerful, light and sometimes rather romantic, but never over the top. (Rosanne Philippens)