Joseph Haydn (1732-1809)
Messe en fa majeur, H 22 n° 1 "Missa Brevis"
Messe en do majeur, H 22 n° 5 "Missa Cellensis in honorem Beatissimae Virginis Mariae"
Missa in tempore belli en do majeur, H 22 n° 9 "Mass in Time of War"
Missa in Angustiis en ré mineur, H 22 n° 11 "Lord Nelson Mass"
Messe en si bémol majeur, H 22 n° 12 "Theresa Mass
Missa solemnis en si bémol majeur "Schöpfungsmesse", H 22 n° 13 (Creation Mass)
Messe en si bémol majeur, H 22 n° 14 "Harmoniemesse Wind Band Mass"

Ruth Ziesak
Sibylla Rubens
Letizia Scherrer
Ingeborg Danz
Donna Brown
Christoph Prégardien
Christoph Genz
James Taylor
Lothar Odinius
Michael Nagy
Michel Brodard
Gächinger Kantorei Stuttgart
Orpheus Chor München
Stuttgarter Kammercorchester
Bach-Collegium Stuttgart
Oregon Bach Festival Chorus
Oregon Bach Festival Orchestra
Neue Hofkapelle München
Gerd Guglhör, direction
Helmuth Rilling, direction
Owen Burdick, direction

Avec ce coffret, Hänssler célèbre à nouveau son mariage d’amour avec Helmut Rilling. On retrouve ici les 6 grandes messes (déjà parues et souvent louées) qu’il enregistra soit avec le couple Gächinger Kantorei / Bach-Collegium (qu’il fonda respectivement en 1954 et 1965), soit avec les forces instrumentales et chorales de l’Oregon Bach Festival (qu’il fonda en 1970 et dont il fut le directeur artistique jusqu’en 2010). Le rappel de ces dates explique pourquoi, pour nous dont l’oreille musicale s’ouvrit au tout début des années 70, Rilling semble toujours avoir été là (avec ses Bach avant tout), sorte de môle inébranlable autour duquel les courants viennent se mouler ou se fracasser… en ces temps-là les joutes entre pro-Rilling et pro-Harnoncourt firent les beaux jours des revues musicales ! Aujourd’hui on peut heureusement affirmer sans honte aimer follement les deux approches, et en voici la preuve. Peu importent les instruments modernes, les chœurs pléthoriques, l’approche massive et un curieux orgue : quelle ferveur, quel « punch », quel sens des proportions et des dynamiques, quelle lisibilité, quelles performances individuelles (écoutez l’angoisse du premier « Kyrie » lancé par Letizia Scherrer dans la Nelsonmesse, tout cet air expulsé entre le « K » et le « y » … j’en ai toujours la chair de poule), quel savoir-faire de chef de chœur, etc. ! Curieuse cerise sur le gâteau, Hänssler y ajoute un quatrième disque qui offre la Missa brevis en fa dirigée par Burdick (que certains critiques avaient à l’époque placée au niveau de celle de Kubelik, c’est dire !) en la découplant de la Missa Cellensis (moins réussie) et remplaçant celle-ci par l’enregistrement de Guglhör pour le label « Profil ». Le tout fait un coffret enthousiasmant, pour accompagner nos baroqueux chéris, qu’on n'oubliera pas pour autant ! (Olivier Eterradossi)