Hans Pfitzner (1869-1949)
Sehnsucht, op. 10 n° 1
Müde, op. 10 n° 2
Ich und du, op. 11 n° 1
Ich aber weiss, op. 11 n° 2
Leierkastenmann, op. 15 n° 1
An den Mond, op. 18
Stimme der Sehnsucht, op. 19 n° 1
Michaelkirchplatz, op. 19 n° 2
Ist der Himmel darum im Lenz so blau, op. 2 n° 2
Tragische Geschichte, op. 22 n° 2
Schön Suschen, op. 22 n° 3
Gegenliebe, op. 22 n° 4
Abendrot, op. 24 n° 4
Gebet, op. 26 n° 1
Mailied, op. 26 n° 5
Es glänzt so schön die sinkende Sonne, op. 4 n° 1
Wasserfahrt, op. 6 n° 6

Dietrich Fischer-Dieskau, baryton
Hartmut Höll, piano

Hans Pfitzner reste connu des mélomanes pour son opéra "Palestrina", impressionnant bouclage de boucle par lequel le wagnerisme s’incline devant ses très lointaines origines renaissantes. Cette brillante génération, Richard Strauss, Mahler, Zemlinsky et Pfitzner clôt l’histoire de la musique occidentale, et accessoirement celle du Lied. Quand le compositeur berlinois meurt en 1949, Boulez a déjà composé le "Marteau sans Maître". Les Lieder tombèrent régulièrement de la plume de Pfitzner tout au long de sa vie. On est dans les marges d’un grand compositeur, mais pas dans l’anecdotique. Ce sont des concentrés de son esthétique et de sa spiritualité. Dietrich Fischer-Dieskau, en encyclopédiste du Lied qu’il fut, ne pouvait négliger ces œuvres. Au début des années 80, le baryton berlinois vit un glorieux automne. Le timbre n’a plus sa plénitude d’antan, mais la mezza-voce qui le rendit unique est toujours là, et l’intelligence profonde de l’interprétation impressionne. Le fidèle Hartmut Höll accompagne, avec le sérieux et la piété qui conviennent à ces œuvres ontologiquement germaniques. Un disque intimidant, mais de plein droit historique. (Olivier Gutierrez)