Giovann Battista Grazioli (1746-1828)
Sonates pour clavecin, op. 1
Sonates pour clavecin, op. 2
Thème et variations en si bémol majeur
Pastorale en do majeur

Chiara Minali, clavecin

Qui est ce Giambattista Grazioli ? Né en 1746, dans la région du Lac de Garde, il acquit sa formation musicale à Venise, où sa carrière débuta en 1778, et devint premier organiste de San Marco en 1785. Caffi, son biographe, écrivit qu’il « excellait davantage à l’orgue que dans la musique de contrepoint, et qu’il n’écrivit jamais pour le théâtre » (ce qui, en Italie, était sûrement inconcevable !!). Les 12 Sonates pour le clavier de G. Grazioli sont toutes écrites dans le mode majeur, ce qui limite le champ des possibles. Heureusement, les mouvements lents (presque toujours en deuxième position dans ces sonates) sont parfois en mineur, ce qui nous ménage d’heureux moments, comme l’Adagio de la sonate n° 6 op. 1, ou celui de la sonate n° 5 op. 2, dans la lignée d’un Carl Philipp Emanuel Bach ou d’un Joseph Haydn. Les Allegri sont parfois virtuoses (cf le final de cette même sonate n° 6 op. 1). Chiara Minali interprète toutes ces pièces sur un clavecin, copie de Ruckers (1638) par Horn, exception faite de la Pastorale, jouée sur l’orgue de l’église de Ponzano Veneto. Un CD qui intéressera les amoureux du style « galant », dont Voltaire aimait à dire que le seul but était de « plaire ». Ce qui n’est déjà pas si mal… (Jean-Paul Lécot)

These sonatas were published in 1780 in Venice, where Giovanni Battista Grazioli (1746-1828) had become an organist at St Mark’s Basilica two years earlier; and in 1785 he would be appointed principal organist, on the death of Baldassare Galuppi. He was known in his own time as an especially accomplished performer whose compositions concentrated on work for the church, though these collections of keyboard works were evidently designed for domestic consumption. Nearly all the 12 sonatas are structured in a conventional quick-slow-quick three-movement form, most of them in major keys, and notable for their elegant melodies and wealth of invention. The recording’s coda represents Grazioli’s work at St Mark’s with a Pastorale for organ composed for use over the Christmas season. This is probably the first-ever complete recording of Grazioli’s harpsichord sonatas (not to be confused with the organ sonatas by his son Alessandro). It marks the third appearance on Brilliant by the Veronese early-music specialist Chiara Minali. Her previous albums of Marcello (95277) and Ignaz Spergher (95834) have won glowing reviews for the technical finesse and expressive refinement of her playing.