 La NBC institua, sous le parrainage, et surtout le sponsor de la compagnie téléphonique Bell, un programme hebdomadaire de diffusion de musique classique convoquant les plus célèbres virtuoses résidant aux USA. Fritz Kreisler, devenue une légende de son vivant, n’y fit pas défaut. Las, l’accident qui faillit lui couter la vie le 26 avril 1941 (un camion le renversa alors qu’il traversait une avenue de New York), aura considérablement diminué ses moyens. Cela n’est pas vraiment sensible dans les nombreuses pièces de virtuosité qui constituent l’essentiel de ces captations que l’on doit réserver aux inconditionnels du violoniste, on y reconnait ses phrasés dynamiques, sa vivacité rythmique, même si comparer avec ses gravures des années trente est cruel : le charme si souple, l’élan si capiteux, la fantaisie savamment mesurée ne sont plus là. Les mouvements de Concertos sont frustrants au mieux, et souvent décevants sinon chez Mozart, le plus surprenant reste bien celui enregistré en 1950 alors que le violoniste affichait soixante-quinze ans : cet Allegro du Troisième Concerto est assez épatant, un bon jour certainement. Je guettais le 22e Concerto de Viotti, le seul à être enregistré intégralement, Kreisler tenait à cet œuvre qu’il révisa et dont il augmenta l’orchestre. Son audition est aussi passionnante qu’attristante, trop tard hélas pour rendre justice à l’œuvre, ce que bientôt Oskar Shumsky fera, ouvrant la voie aux propositions plus philologiques d’Arthur Grumiaux et d’Isaac Stern. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)  Volume 3 of Fritz Kreisler’s Bell Telephone Hour Recordings consists of the violinist’s original transcriptions and compositions. The non-Kreisler works are all by Viennese composers; besides Haydn and Mozart, there are two operetta numbers by Johannes Nepomuk Christoph Brandl and Richard Heuberger. All of these inimitable performances are released for the first time, and many of the pieces were never commercially recorded with the luscious orchestral accompaniment (including a prominent harp part) heard on these recordings. One of the works, Kreisler’s Malagueña (not his transcription of Albeniz), receives its first-ever release.
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