César Cui (1835-1918)
Orientale, extrait de "Kaleidoscope", op. 50

Tor Aulin (1866-1914)
Humoresque, extrait de "4 Aquarelles"

Efrem Zimbalist (1889-1985)
Extrait de "3 Danses slaves"
Improvisation sur une chanson japonaise

Camille Saint-Saëns (1835-1921)
Le Cygne, extrait de "Le Carnaval des animaux"
Prélude, extrait de "Le Déluge", op. 45 (arr. pour violon et piano)

Frédéric Chopin (1810-1849)
Valse en ré bémol majeur, op. 64 n° 1, B 164 (arr. pour violon et piano d'E. Zimbalist)
Valse en sol bémol majeur, op. 70 n° 1, B 92 (arr. pour violon et piano d'A. Spalding)

Mikhail Ivanovitch Glinka (1804-1857)
L'Alouette, extrait de "Adieu à Saint-Pétersbourg" (arr. pour violon et piano de L. Auer)
Mélodie persane, extrait de "Ruslan & Lyudmila" (arr. pour violon et piano d'E. Zimbalist)

Kosaku Yamada (1886-1965)
Kuruka, Kuruka

Johannes Brahms (1833-1897)
Sonate pour violon n° 3 en ré mineur, op. 108

Eugène Ysaÿe (1858-1931)
Sonate pour violon en sol mineur, op. 27 n° 1

Efrem Zimbalist, violon
Samuel Chotzinoff, piano
Francis Moore, piano
Emanuel Bay, piano
Harry Kaufman, piano
The Victor Orchestra

Un intellectuel disent les plumes autorisées en violonistes, un élève à part dans le grand vivier de Leopold Auer, une sorte d’anti Mischa Elman en somme. Mais pas Heifetz pour autant : le jeu « amoderne », portamentos et glissandos, le prouve, cet archet qui semble infini, jamais avare de rossignolades (écoutes l’Alouette de Glinka) atteste qu’il appartient bien au XIX Siècle, jusque dans cette vocalité des phrasés: à la ville il fut marié à Alma Gluck, lui aurait-il pris son art si élégant ? Pour le coté intellectuel, on devra chercher plutôt vers le compositeur. En plus des quelques babioles de sa plume qui ornent ce portrait regroupant ses 78 tours, il aura écrit un Concerto pour violon (et créé celui de Menotti aussi tard qu’en 1952), mais surtout un opéra, Landara, dont je reste curieux. Sommet du disque, une admirable Troisième Sonate de Brahms, fébrile, jouée en 1930 sur un magique Stradiavrius (il possédait toute une collection de violons de ce facteur, et jusqu’au dernier instrument sorti de ses ateliers, « Le Cygne ») chantée comme par une diva dans l’accompagnement plein de caractère d’Harry Kaufman. Certains seront surpris : comme Zimbalist joue haut ! , vrai violoniste soprano, on est plus habitué à ce type de jeux, l’oreille doit s’y faire, mais ensuite, quel lyrisme ! Plus surprenant encore, la Première Sonate d’Ysaye, celle dédiée à Szigeti dont le style présente quelques similitudes troublantes avec celui de Zimbalist, donne à entendre le corps harmonique, la profondeur sonore de son jeu confronté à une œuvre de haute virtuosité. Il préfère la jouer comme une suite de quatre poèmes, archet diseur, registres contrastés, ce violon médite et fulgure, admirable. (Jean-Charles Hoffelé)

The Russian-born violinist Efrem Zimbalist (1889-1985) is featured in the first volume of “The Auer Legacy”. The Hungarian-born Leopold Auer was the greatest violin pedagogue at the beginning of the 20th century, and Biddulph recordings is launching a series of CDs devoted to his greatest students. Efrem Zimbalist was the first of Auer’s students to achieve international fame. Renown for the patrician elegance of his playing, he recorded a host of short violin pieces early in his career. Zimbalist was also a superb composer, who not only wrote many works for violin and piano, but also composed an elaborate piano concerto as well as a full-length opera entitled Landara. He succeeded Auer as the principal violin teacher at the Curtis Institute, and eventually became the school’s Director of Music for over 25 years. This CD surveys Zimbalist’s recordings made over a 20-year span. In addition to a selection of short violin encores, it features the violinist’s only two commercial recordings of multi-movement works: the Brahms Violin Sonata No.3 in D minor and Ysaye Solo Violin Sonata No.1 in G minor.