Totalement absent des catalogues avant la parution en 2006 de ses 3 Quatuors Opus 1 chez Hungaroton par l’Authentic Quartet, Friedrich Ernst Fesca a vu sa discographie s’étoffer peu à peu chez CPO, avec d’abord ses 3 symphonies (complétées par des ouvertures) puis par un volume de quatuors avec flûte par le Linos Ensemble, avant ce premier volume de l’intégrale des quatuors à cordes. Ce qui frappe d’emblée dans ces œuvres de musique de chambre, de loin les plus personnelles de leur auteur, c’est une extraordinaire cantabilité expressive, qui fait que dans la lignée des « Quatuors concertants d’origine française », cultivée aussi entre autres par Spohr, on pourrait parler à leur sujet de « Quatuors chantants », tant la prééminence marquée du premier violon dans l’expression lyrique est la caractéristique omniprésente de ces œuvres exceptionnelles. Dès l’opus 1, le second thème «sensible» du premier mouvement du premier quatuor s‘imprime en mémoire comme une blessure, on se prend à fredonner le thème nostalgique de chanson d’adieu du finale du troisième numéro du même opus, le ton est donné, les œuvres ultérieures s’avérant légèrement moins personnelles. Après l’interprétation ciselée sur instruments d’époque de l’Authentic Quartet, le Diogenes Quartet nous livre une lecture tout aussi passionnante de ces perles, avec une sensibilité frémissante et une retenue qui nous font attendre avec un émerveillement anticipé le volume suivant… (Jean-Michel Babin-Goasdoué) Since Friedrich Ernst Fesca, Alexander Fesca’s father, had received excellent training as a violinist, it is hardly surprising that his masterfully elaborated string quartets contributed significantly to his fame as a composer. Early in his career he displayed his brilliant talent as a soloist in the concertos of Louis Spohr, who valued him highly. Friedrich Fesca’s life focused on the cities of Magdeburg, Leipzig, Kassel, and Karlsruhe. The quality and originality of his string quartets are reflected above all in their balanced combination of mellow harmonies, contrapuntal expertise, and a formally integrated virtuosity. In Fesca’s string quartets Carl Maria von Weber found »a certain intelligent circumspection, which, combined with depth of feeling, […] has as a consequence an uncommonly fine character stance.« Here eight of Fesca’s total of sixteen quartets are freshly and rousingly interpreted by the Diogenes Quartet, an ensemble acclaimed by the press and public alike and ranking with the established formations of its kind. Vol. 2 will soon follow on cpo with interpretations by the Amaryllis Quartet, which has been reckoned among the leading string quartets of its generation at the very latest ever since winning the finalists’ prize at the Premio Paolo Borciani in 2011 in Reggio Emilia. Pearls for chamber music fans in search of discovery!
|