 Le codex Faenza est un des très rares manuscrits qui nous permettent de connaître la musique du XIVe siècle, plus particulièrement la musique italienne du trecento.Il a été compilé au monastère carmélite San Paulo, à Ferrare, entre 1400 et 1425, mais contient des musiques plus anciennes, remontant aux années 1340. Cet album nous propose quatre pièces à deux voix de Jacopo da Bologna : "O ciecho mondo di lusinghe pieno", "Aquila altera", "Jo me son uno che per le frasche", et "Non al suo amante più Diana piacque" (ce dernier sur un poème de son contemporain Pétrarque) ; une pièce à deux voix de Fancesco Landini : "Non ara may pietà questa mia dona" ; un morceau de John Hothby, remarquable représentant de la « contenance angloise » : "Elas mon cœur". Dommage que le livret n'indique pas les compositeurs. Les autres morceaux retenus, comme la plupart dans ce recueil, sont anonymes, français ou italiens, et pour la plupart profanes, si ce n'est deux extraits d'une messe "Cunctipotens Genitor Deus". Le choix a été fait dans cet album de confier le texte à une voix soliste, celle - remarquable – de la soprano Francesca Cassinari, sauf les extraits de messe, chantés par le ténor Mauricio Montufar ; les autres voix étant confiées à la flûte ou à des claviers. Il émane de cet album une sereine beauté. Plus que d'une vaine tentative de restitution du Codex Faenza, il s'agit en quelque sorte d'un rêve de musique médiévale, d'un "codex imaginaire". (Marc Galand)  The Codex Faenza is one of the most significant Ars Nova manuscripts, captivating musicians and musicologists alike. The remarkable collection features instrumental arrangements on Italian and French vocal works by renowned 14th-century composers like Francesco Landini, Guillaume de Machaut, Jacopo da Bologna, and Bartolino da Padova. Through a unique fusion of original vocal models, the version arranged from the codex and newly composed diminutions by the performer, L'Amorosa Caccia creates an immersive auditory journey, inviting listeners into a world where composition and reinterpretation unfold in a truly three-dimensional listening experience. L’Amorosa Caccia performs on copies of medieval instruments and on the organ of the Basilique de Valère (1435), the oldest playable organ still extant.
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