Ernest Bloch (1880-1959)
Trois Poèmes Juifs
Rhapsodie hébraïque pour violoncelle et orchestre "Schelomo"
Symphonie "Israël"

Zara Nelsova, violon
New Zealand Symphony Orchestra
James Sedares, direction
Utah Symphony Orchestra
Maurice Abravanel, direction

Né à Genève dans une famille juive, familier des mélodies de la liturgie traditionnelle, Ernest Bloch (1880-1959) découvrit le violon et partit, à l’âge de 16 ans à Bruxelles pour étudier sous la férule du grand Eugène Ysaÿe. Après la mort de son père, retourné en Suisse, il composa en sa mémoire les "Trois poèmes juifs" qui ouvrent ce disque. Une oeuvre sombre, mystique, pleine d’accents funèbres et du chagrin que ressentait le compositeur. Bouleversant. La symphonie "Israël" (un titre suggéré à Bloch par Romain Rolland) dépeint deux des grandes fêtes juives : Yom Kippour et Souccoth. Passant d’une prière dans le désert à une atmosphère presque barbare, elle se conclut dans la sérénité ; cinq chanteurs entonnent une prière à l’Éternel, en français et en hébreu. À découvrir. Enfin, la "Rhapsodie hébraïque", également connue sous le nom de "Schelomo" (c’est-à dire le roi Salomon, qui écrivit l’Ecclesiaste), est le résultat d’une tentative de Bloch de mettre en musique les paroles de ce livre de la Bible. Mais c’est en en confiant, non à la voix, mais au violoncelle, la ligne mélodique, que Bloch créa ce qui est sans doute son chef d’oeuvre absolu, un morceau que tous les grands violoncellistes, de Rostropovitch à Gary Hoffman, ont mis à leur répertoire. Élève de Piatigorsky et Casals, Zara Nelsova, qui la joue ici de façon stupéfiante, est réputée pour avoir été l’interprète favorite de Bloch (il la surnommait "Madame Schelomo"). Ce morceau à lui seul justifie amplement l’acquisition de ce disque ! (Walter Appel)