Cécile Chaminade (1857-1944)
Pierrette, air de ballet, op. 41
6 Etudes de concert, op. 35
Les Sylvains, op. 60
Arabesque, op. 61
Poème provençal, op. 127
La lisonjera, op. 50
6 Romances sans paroles, op. 76
Thème varié, op. 89

Mark Viner, piano

Issue d'une famille bourgeoise, Cécile Chaminade bénéficia dès sa formation musicale auprès de Benjamin Godard, du soutien de compositeurs tels que Saint-Saëns et Chabrier. Après quelques essais de composition plus ou moins fructueux dans différents genres (musique de chambre, un ballet, un concerto...) elle se tourne assez vite vers le piano et compose ainsi près de deux cents opus pour l'instrument ainsi qu'une centaine de mélodies qui relèvent spécifiquement de la musique de salon. C'est une petite poignée de ces pages pour piano que l'on (re)découvre à l'écoute de ce disque signé du pianiste anglais Mark Viner et qui vient compléter les enregistrements de Peter Jacobs (Hypérion) de Johan Blanchard (MDG) et de Johanna Polke (Steinway&Sons). Musique de salon certes mais qui dégage un charme certain sous les doigts de Mark Viner au jeu perlé, délicat, virtuose sans trop en faire. On oublie la proximité géographique et stylistique des Debussy, Ravel (et ceux cités plus haut) pour s'inviter dans ce salon bourgeois si bien tenu. Chaminade connaît ses classiques (plutôt Liszt, Schumann, Mendelssohn) et se les approprie avec ce qu'il faut de détachement (Études de concert op. 35, Romances sans paroles op.76). Si l'Arabesque op. 61 à la mélodie surannée a peu à voir avec du Debussy, l'influence de Chabrier est prégnante un peu partout. Viner déroule avec flegme et élégance le flux volubile de cette musique pudique, évocatrice et aux parfums tenaces. Une tendresse un peu superficielle (op. 76 et 127), quelques danses, un peu de folklore (Poème provençal, op. 127), une espagnolade (La Lisonjera op. 50) achèvent de nous séduire. (Jérôme Angouillant)

Late-Romantic French piano music of unfailing elegance and wit, chosen by a rising piano star and gifted young advocate of under-rated composers. Welcoming Mark Viner’s Piano Classics album of opera fantasies by Sigismond Thalberg (PCL0092), Gramophone wrote: ‘A quite exceptional disc from a blazing young British talent.’ Viner has now made his own selection from the hundreds of piano pieces, some light, others more serious, composed by Cécile Chaminade (1857-1944). Periodically revived in tokenistic ways, Chaminade’s output is now being seen in the round, and it reveals a voice of not only feminine delicacy and charm, but also a melodist of refinement whose gift for a wellturned tune never left her in a career spanning over six decades. The Pierrette, air de ballet Op.41 may be an attractive trifle, but the Six Etudes de concert present a stiffer challenge for the pianist: the first of them, ‘Automne’, was one of her best-loved pieces at a time when her music was ubiquitous in the smart salons of Europe. The brief Les Sylvains gives the impression of having been conceived at a single sitting, so engaging is its suggestive portrait of wood-nymphs. Once described as ‘nearly a genius who knew what and how to write for pianists of moderate ability,’ Chaminade produced countless miniatures of gentle pleasures such as La Lisonjera Op.50, the Arabesque Op.61 and the Songs without Words Op.76. However, the four-movement Poème provençal Op.127 is far more substantial: ‘among Chaminade’s most inspired final productions’ according to Viner in his invaluable booklet essay. His survey concludes with the scintillating Thème varié Op.89 which, like several other works on this album has previously received very few recordings. Mark Viner is chairman of the British Liszt and Alkan Society and has a busy concert schedule.