 Pas Hubermann, mais Gimpel, comme son illustre ainé polonais, formé à Vienne par Robert Pollak, puis à Berlin par Carl Flesh. Une carrière florissante durant l’entre deux guerre ne trouvera que chichement son chemin vers le disque pour une poignée de 78 tours restés confidentiels. En 1935 il s’exile aux Etats-Unis, premier violon du Philharmonique de Los Angeles pour Otto Klemperer, jusqu’à ce que la guerre le voie s’engager au sein des troupes américaine. Finalement il faudra attendre la mi-temps des années cinquante pour que le disque illustre son art altier. Un formidable Concerto de Tchaikovski où il joue le Tonino qui aura appartenu à Joseph Korek, l’un des relecteurs du manuscrit dont les conseils furent précieux pour le compositeur, illustre au mieux sa virtuosité débridée comme la pureté de sa sonorité. Microsillon rare sous étiquette DG, je désespérai qu’il soit jamais réédité, le voici enfin, parfaitement repiqué, commencez l’écoute de cet album par celui-ci. George Mendelssohn, le patron de Vox, l’engagea la même année, lui offrant d’enregistrer quelques grands Concertos du répertoire dont la moitié se trouve rééditée ici. Splendide Beethoven, lancé solaire, d’une élégance élégiaque dans le Larghetto avant un final à plein archet. Quel dommage que l’on n’ait pas son Brahms ! Mais du moins on tient la Symphonie espagnole – il fut l’un des premiers à jouer l’œuvre au complet, avec les cinq mouvements – qui fit sa réputation américaine, magnifique par le style et l’allant. L’éditeur ajoute le 2e de Wieniawski, rappelant qu’il avait remporté ce concours en 1935, et le « Concerto retrouvé » de Paganini, complétant le portrait d’un violoniste dont il faudrait éditer les enregistrements de concerts britanniques : la version révisée du Concerto de Britten avec Beecham, le Concerto de Brahms avec Boult, la création du Concerto de Roberto Gerhard sous la direction de Rudolf Schwarz, celui de Beethoven avec Rudolf Kempe. Puisque Biddulph ressuscite le catalogue Vox, pourquoi ne pas regrouper en un coffret les gravures de ce génial violoncelliste trop oublié, Josef Schuchter (qui grava aussi pour ce label le Double Concerto de Brahms avec Gimpel), sans oublier d’y ajouter ses quelques gravures pour Capitol le Concerto de Schumann dirigé par Franz Waxman entre autres…). (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)  Born in 1911, the Polish-born Bronislaw Gimpel was destined to be one of the outstanding violinists in the post-World War I era. With the advent of World War II, however, he emigrated to the US where he was invited by Otto Klemperer to be the concertmaster of the Los Angeles Philharmonic. Following his return back to Europe after the Second World War, Gimpel was especially appreciated in Britain, where he performed with all the major orchestras and broadcast frequently on the BBC. Gimpel was also an active chamber musician, most notably as lead violinist of the Warsaw Piano Quintet with Wladyslaw Szpilman, the pianist featured in the film The Pianist. This 2-CD set features five outstanding concerto performances by Gimpel, made in the mid-1950s, in their first appearance of CD. In addition to eloquent performances of the Beethoven and Tchaikovsky concertos, it features three virtuoso works: the Wieniawski Concerto No.2, Lalo's colorful Symphonie espagnole, and a stunning rendition of Wilhelmj's pungent arrangement of Paganini's Concerto No. 1.

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