Joseph Haydn (1732-1809)
"Die Vorstellung des Chaos", extrait de "Die Schöpfung", Hob. XXI:2 (trans. pour piano de D. Steibelt)

Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Symphonie n° 3 en mi bémol majeur, op. 55 "Eroica" (trans. pour piano de L. Montebugnoli)

Christoph Willibald Gluck (1714-1787)
"Ballet des ombres heureuses", extrait de "Orphée et Eurydice", Wq 41 (trans. pour piano de J-L. Adam)
Extraits de "Echo et Narcisse", Wq 47 (trans. pour piano de J-L. Adam)

Luca Montebugnoli, piano (Réplique du piano Erard de Beethoven par C. Maene, 2016)

Le pianofortiste Luca Montebugnoli adopte une approche historiquement informée de la Symphonie Eroica de Beethoven. Ferdinand Ries a entendu en 1803 son maître Beethoven (en audition privée) jouer une transcription intégrale et certainement improvisée de sa toute nouvelle symphonie, sur le pianoforte Erard qu’il venait d’acquérir. C’est sur ce souvenir ému de Ries que Luca Montebugnoli a conçu ce projet en composant une transcription de la symphonie qui soit adaptée aux capacités de cet instrument de seulement cinq octaves et demi, car les transcriptions de Hummel (pour quatuor), de Kalkbrenner ou Liszt (pour piano seul) n’étaient pas adaptées à l’instrument. C’est uniquement dans cette optique historique qu’il faut concevoir la démarche de l’interprète car la magnifique copie du pianoforte Erard que joue Montebugnoli trouve rapidement ses limites, souvent dépassée par la fougue beethovénienne. Dans les fortissimos l’instrument ferraille (bruits de cordes et de mécanique) et produit une sonorité relativement sèche tout en ne disposant pas de la richesse sonore d’un orchestre, malgré les talents interprétatifs de ce pianofortiste fort talentueux. Ce dernier encadre la symphonie par de courtes (et moins titanesques) transcriptions d’œuvres de Haydn/Steibelt et de Gluck/Adam, plus adaptées aux possibilités de l’instrument. (Jean-Noël Regnier)

October 1803: On hearing Beethoven play the “Eroica” Symphony on his new Erard Fre`res piano, a witness remarked, “Heaven and Earth must shake at its performance.” Inspired by this historical scene, Luca Montebugnoli has created a new arrangement of the symphony designed for and played on a unique replica of Beethoven’s Erard piano. By delivering a novel interpretation of an iconic work, Montebugnoli revives the neglected art of piano arrangement, while also exploring the full potential of what was in Beethoven’s life a revolutionary instrument.