Beethoven Le Roi Étienne - Ouvertures Léonore Tauber Bosch - Cpo777771 - Cpo

Le Roi Etienne ou le premier bienfaiteur des hongrois… Tel est le titre de l’œuvre en un prologue, une ouverture et huit parties. Elles alternent chœurs d’hommes, chœurs de femmes, et pièces purement orchestrales. Elles baignent surtout dans l’esprit du mélodrame si présent dans les premières années du 19e siècle. Il s’agit d’une partition de circonstance célébrant l’inauguration du théâtre de la ville impériale de Pest ainsi qu’un souverain protecteur des arts. De fait, Beethoven multiplie les marches et les chœurs qui rendent hommage à la civilisation hongroise. Pour les germanistes, la voix légèrement enrouée de l’acteur Bernd Tauber est un régal. La tension rythmique, les climats de mystère imposés par Marcus Bosch restituent la force de la partition. On est étonné par l’impact de cette musique déjà presque berliozienne. Beethoven en fut si conscient qu’il songea à l’utiliser dans un opéra. Par ailleurs, il est astucieux d’avoir réuni les trois ouvertures de Léonore. L’auditeur perçoit ainsi l’évolution de l’écriture et l’intérêt pour les ouvertures n°2 et n°3, à l’élan si irrésistible. La Capella Aquileia joue de sonorités crues, soulignant l’originalité des harmonies et la puissance dramatique. L’ouverture de Fidelio, l’unique opéra de Beethoven, est interprétée dans l’esprit du drame qui va introduire le premier duo de l’opéra. Cela préserve l’attention de l’auditoire avec beaucoup de justesse. (Jean Dandrésy)

The focus of our further cooperative effort with the Cappella Aquileia and Marcus Bosch – for the Beethoven Year and with »Beethoven and the Theater« as its theme – is formed by a complete recording of this composer’s stage music for König Stephan (King Stephen). Archduke Franz Josef Karl of Austria had a new theater built for the city of Pest as a reward for the loyalty of the Hungarians to the Austrian monarchy. As was fitting for the occasion, Beethoven was given the commission for music commemorating the establishment of the Kingdom of Hungary by King Stephen I, and the music was premiered in the new edifice in 1812. The text for König Stephan was penned by August von Kotzebue and surely would have been forgotten long ago if not for Beethoven’s music. The pathos and hero worship in its verses are not so easily grasped today, but this should not stand in the way of the work’s performance. Understood as a historical memorial, König Stephan, in particular in the meticulous modernization of the text produced by Kai Weßler for this recording, is a rewarding work. Three versions each of the Leonore Overture and the Fidelio Overture round off the CD.