 L’album n’a guère franchi l’atlantique. Même aux Etats-Unis, sa diffusion resta modeste, la presse insistant d’abord sur la qualité transcendante de la prise de son, capturant l’acoustique de la salle de concert de l’Orchestre du Minnesota avec un naturel confondant, un disque pour audiophile en somme. On est en 1980, Stanislaw Skrowaczewski venait de quitter l’année précédente un orchestre dont il avait été le directeur musical durant dix neuf ans (qu’il avait hérité d’Antal Dorati) et avec lequel il avait engrangé une discographie brillante, dominée par une intégrale Ravel atypique. Pour son premier retour au studio en tant que chef invité, ce serait Beethoven, et le plus explosif, celui des ouvertures successives pensées pour son unique opéra. Surprise, le chef polonais se garde de toute emphase, ouvre grand l’espace, tempo et dynamique, fait chanter les personnages et sculpte l’action dramatique au travers des pupitres de l’orchestre, c’est plus d’une fois surprenant par l’alternance de détentes et de fulgurations, par le sens des contrastes et l’art des attaques, cela semble surtout venir d’un autre temps, celui de la modernité objective qui régnait sur les acteurs de la vie musicale au tournant des années cinquante en Pologne, alors que Skrowaczewski était en poste à Katowice puis à Cracovie. Fascinant, et quel trompettiste en coulisse pour "Leonore II" ! Compléments, trois pages prises dans la musique de scène pour "Les Ruines d’Athènes", Ouverture, deux marches contrastées, dont la fameuse marche turque rageuse (on voit les Janissaires !) et celle, cérémonielle, avec chœur. Vox osera-t-il nous rendre tout l’héritage minnesotien de Stanislaw Skrowaczewski, part largement méconnue de son trop mince legs discographique, plus souvent remis en circulation par ses gravures pour Mercury ? Ce serait l’occasion de nombreuses redécouvertes. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)  Much has been written about Beethoven’s only opera, Fidelio, formerly Leonore. Beethoven worked on it on and off for almost a decade. During that time the four different overtures included on this recording were composed. They are substantially different, not only in length but also in themes, with the Fidelio overture composed in a different key and using no material from the opera itself. The Ruins of Athens is a set of incidental music pieces composed for the opening of the Deutsches Theater in today’s Budapest. Even though only the Turkish March is often heard today, many listeners may be familiar rather with Liszt’s fantasia for piano and orchestra on themes of this score. Stanislaw Skrowaczewski began to play the piano and the violin at the age of four, composed his first symphonic work at seven, gave his first public piano recital when he was eleven and went on to become one of the best known conductors in the world. He conducted several Polish orchestras before emigrating to the US where he was chief conductor of many leading orchestras. On the present recording he leads the GRAMMY awardwinning Minnesota Orchestra. The recordings of American orchestras produced for VOX by the legendary Elite Recordings team of Marc Aubort and Joanna Nickrenz are considered by audiophiles to be among the very finest sounding orchestral recordings ever made.

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