 Depuis quelques années, on redécouvre les vertus de piano à cordes parallèles (le système à cordes croisées ayant supplanté les autres pour des raisons d’encombrement plus que de musicalité). Nino Gvetadze joue un piano du facteur Chris Maene (qui a réalisé le piano de Daniel Barenboim en 2015) et nous offre une interprétation éblouissante de deux oeuvres contemporaines de Beethoven. Tout d’abord le 4e concerto, le plus intimiste, dans un enregistrement de qualité qui rend justice à la sonorité de l’instrument ainsi qu’à celle d’un orchestre à la dynamique soutenue par de remarquables percussions au timbre clair. C’est surtout le Concerto en ré majeur op. 61a qui retiendra notre attention. Cette oeuvre, peu enregistrée, est l’adaptation que fit Beethoven lui-même de son concerto pour violon, à la demande Clementi. Outre le plaisir de redécouvrir ce concerto sous un jour nouveau, on ne peut qu’être séduits par la monumentale cadence du premier mouvement, comportant un remarquable solo de timbales, écrite par le compositeur lui-même (celles de Kreisler pour le violon sont devenues classiques). Comme de plus il est peu souvent enregistré (une exception notable, Barenboim, il y a presque un demi-siècle), on peut se faire grand plaisir en s’offrant ce beau disque. (Walter Appel)  The album “Aufgelebt” is all about revival, rebirth and recreation, the promise of new beginnings. Beethoven worked on his Piano Concerto No. 4 and the Op. 61a (piano version of a violin concerto) in the same period of his life. Both concertos were neglected and would have been forgotten had it not been for the attention of Felix Mendelssohn, who revived the Fourth Piano Concerto in 1836 and conducted the violin concerto, in 1844. Since then, these two concertos have been considered to be masterpieces of classical music literature. The Violin Concerto had yet another chance of rebirth long before young Joachim’s success. After attending the premier of the piece, Muzio Clementi asked Beethoven to transcribe the work for piano and orchestra. His wish was promptly fulfilled by the composer, who at the same time enriched the Concerto with authentic cadenzas, of which the first - in the First Movement - is very special as the piano is accompanied by timpani!
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