Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Suite pour violoncelle n° 1 en sol majeur, BWV 1007
Suite pour violoncelle n° 2 en ré mineur, BWV 1008
Suite pour violoncelle n° 3 en do majeur, BWV 1009
Suite pour violoncelle n° 4 en mi bémol majeur, BWV 1010
Suite pour violoncelle n° 5 en do mineur, BWV 1011
Suite pour violoncelle n° 6 en ré majeur, BWV 1012

José L. Elizondo (1972-)
Unter dem Sternenhimmel des Rheins

Elena Kats-Chernin (1957-)
I am Cello

Bongani Ndodana-Breen (1975-)
Soweto Cello Riffs

Eric Tanguy (1968-)
In Between

Geoffrey Gordon (1968-)
Nes qu'on porroit

Dai Fujikura (1977-)
Sweet Sweets

Benedict Kloeckner, violoncelle

C'est le propre des oeuvres majeures du répertoire que de susciter, de la part de musiciens, le désir d'en proposer une interprétation qui en renouvelle l'approche en la marquant d'une singularité compatible avec le respect du texte des partitions. Ce défi est relevé avec maestria dans cet enregistrement de Benedict Kloeckner qui joue un violoncelle de Francesco Rugeri (Cremone, 1690) ayant appartenu à Maurice Gendron. L'attention de l'auditeur est d'emblée séduite par la clarté et le caractère lisse de la sonorité, le galbe et la souplesse du chant, la fluidité du discours. La liberté de ton du violoncelliste, qui contraste avec l'austérité de nombreuses réalisations entendues, emporte l'adhésion. Une telle option trouvera sa place aux côtés de celles qui ouvrent davantage vers le cheminement intérieur ou vers l'abandon contemplatif. Autre originalité de ce CD, Benedict Kloeckner a demandé à six compositeurs venus d'horizons géographiques divers, l'écriture d'une pièce destinée à prolonger l'espace émotionnel et spirituel installé par chacune des Suites. Cette proposition, elle aussi inédite, engage un dialogue, outre temps, auquel l'auditeur se joint volontiers, sa sensibilité en éveil. (Alain Letrun)

A highly regarded representative of the new generation of cellists, Benedict Kloeckner has been championed by such maestros as Daniel Barenboim and Sir Simon Rattle. With a discography including an acclaimed recording of the Schumann Cello Concerto nominated for the German Record Critics prize, Kloeckner also demonstrates a great interest in new music. He plays an Italian Cello by Francesco Rugeri (Cremona 1690), formerly played by Maurice Gendron. In this three-disc set he tackles the sacred summit of the solo cello repertoire, rightly pointing out that the lack of original manuscripts for the Six Suites leaves them especially open to individual interpretation. Yet he takes a further step in making this recording his own, interpolating between each of the suites miniature compositions for solo cello that he commissioned from composers on six different continents under the motto “Sounds of Light”, thereby placing Bach’s Western European masterworks in dialogue with music from across the globe in our own time.