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Classica de mars 2023 Critique de Jean-Charles Hoffelé Page n° 83
Format : 1 CD Durée totale : 01:17:45
Enregistrement : 1990-1997 Lieu : Copenhague/Tokyo Pays : Danemark/Japon Prise de son : Studio/Live / Stereo
Label : Rhine Classics Référence : RH024 EAN : 4713106280240 Code Prix : DM023A
Année d'édition : 2023 Date de sortie : 10/05/2023
Genre : Classique
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Johann Sebastian Bach (1685-1750) Concerto pour violon n° 1 en la mineur, BWV 1041 Concerto pour violon n° 2 en mi majeur, BWV 1042 Concerto pour 2 violons et orchestre en mi majeur, BWV 1043
Ivry Gitlis, violon Natalia Likhopoi, violon Louisiana Art Museum Art Ensemble
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Enfant prodige devenu une figure légendaire du violon, Ivry Gitlis (né Yitzahk Meir Gitlis à Haifa (Palestine) en 1921) est l’objet de cette édition en douze CD dont cet album consacré aux concertos de Bach et comprenant quelques perles inédites. Virtuose au son magnétique, l’homme qui aurait eu cent ans en 2022, avait traversé le siècle et côtoyé les plus grands (de Carl Flesch à Jascha Heifetz). Son tempérament charismatique et généreux qui le portait naturellement vers l’image et le cinéma, se retrouvait dans son geste musical et dans ses multiples enregistrements (du Concerto d’Alban Berg à Vienne en 1955 à ses ultimes prises dans les années 1990). Les trois Concertos présentés ici (enregistrement studio de mars 1997 avec le Louisiana Muséum Art ensemble (sic) témoignent de la grande simplicité de jeu du virtuose encore en pleine possession de ses moyens, refusant toute ornementation et quasiment tout vibrato, décochant de l’archet des phrasés inouïs et jouissant surtout du dialogue avec les jeunes musiciens de l’orchestre. Sublimes mouvements lents où l’archet plane littéralement sur le soyeux couffin des cordes. Les Bonus sont d’une autre envergure. Seul face à la chaconne BWV 1004, Gitlis se livre alors à une méditation métaphysique qui dépasse de loin la simple interprétation. Partition décortiquée à coups de boucher tranchants jusqu’à l’os. La mort passe et l’esprit trépasse. La Fugue (BWV1005) est conduite de manière improvisée (attaques et tempo aléatoires) et la Gavotte (BWV 1006) chante et vole comme un oiseau merveilleux dans un pays brodé d’or. Merci Monsieur Gitlis. (Jérôme Angouillant)
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