Wolfgang Carl Briegel (1626-1712)
Wer Gott vertraut
Ach Herr lehre Doch mich
Valet will ich dir geben
Ach wie gar nichts
Du aber Daniel
Ich habe Dich ein klein Augenblick verlassen
Si bona suscepimus
Der Gerechte
Wir sind getrost
Ach lieben Christen seid getrost
Es ist ein elend
Wahrlich ich sage Euch
Fuga primi toni
Fuga secondi toni
Fuga terzi toni
Fuga quarti toni
Fuga quinti toni
Fuga sexti toni
Fuga sexti toni
Fuga septimi toni
Fuga octavi toni

Ensemble Polyharmonique

Magdalene Harer, soprano
Joowon Chung, soprano
Alexander Schneider, alto
Johannes Gaubitz, ténor
Sören Richter, ténor
Matthias Lutze, basse
Juliane Laake, violone en sol
Klaus Eichhorn, orgue (Orgue en bois et orgue Ehrlich, 1786)

Wolfgang Carl Briegel (1626-1712), fut maître de la chapelle du duc de Saxe-Gotha. C'est dans le cadre de cette charge qu'il composa les vingt madrigaux, en fait des Hymnes ou Motets destinés à la chapelle de son maître, Ernst I, pieux luthérien. Ces pièces qui ont une vocation de consolation réservent un traitement musical particulier à chaque phrase du texte religieux. Elles plongent l'auditeur dans une atmosphère qui rappelle celle des oeuvres de Heinrich Schütz, celle d'une dévotion fervente qui recherche une expression véhémente. Elles nous sont présentées ici en alternance avec des fugues pour orgue écrites chacune dans l'un des huit tons d'église et témoignent de ce moment de l'histoire de la musique durant lequel chaque ville et chaque cour (fort nombreuses) d'Allemagne employait un ou plusieurs musiciens-compositeurs dont les noms et les oeuvres font aujourd'hui l'objet d'une vaste entreprise d'exhumation qui appelle notre gratitude. Il est heureux d'avoir pu redécouvrir la musique de Wolfgang Carl Briegel ! Les chanteurs et musiciens de l'Ensemble Polyharmonique, spécialistes des musiques renaissante ou baroque germanique ou franco-flamande, sont régulièrement à l'affiche de nombreux festivals dédiés à ces répertoires : Utrecht, Leipzig, Gent, Liège, Bratislava. Ils ont enregistré ce CD dans l'église St Georg de Mark Nordheim en faisant entendre dans les fugues, mais aussi dans l'accompagnement de quelques pièces chorales, l'orgue construit en 1786 par le facteur Erlich qui possède des timbres attachants. Le label CPO mène avec persévérance son ambition d'offrir à notre curiosité et à notre plaisir d'écoute un patrimoine enseveli dans d'inaccessibles placards de bibliothèques. Qu'il en soit loué. (Alain Letrun)

"End, good; everything, good.« Wolfgang Carl Briegel placed these very consoling words at the center of the dedication that he formulated in 1671 for his Zwölff madrigalische Trost-Gesänge for five or six voices together with basso continuo. After Briegel had served without interruption over two decades at Gotha’s ducal court, he resigned from his post as court music director and solemnly bade farewell to his employer, the local lord Ernst I, Duke of Saxe-Gotha, with the publication of these twelve songs of lament. Born in Königsberg, Upper Franconia, Briegel received his initial instruction in music from Johann Andreas Herbst. Through this teacher and through Johann Erasmus Kindermann, he made indirect contact with the latest Italian styles of composition and performance. His Trost-Gesänge in very large part involve the setting of Biblical verses in the form of so-called Spruch-Motetten, in which each phrase of the sacred text is given its own musical delineation. On the whole, the collection exhibits numerous original settings of Biblical and poetic material. Some organ fugues by Briegel have been included in the work series – one in each of the eight church modes. They are very short works, but the themes are richly varied and lend expression to the special characteristics and qualities of the various modes. The interpretation by the Polyharmonique Ensemble makes this rediscovery an absolute listening delight!