Vivaldi Les Quatre Saisons transcription pour flûte de pan Chira Bostock - CPO555461

Le titre « The Magic of the pan flûte », Vivaldi et ses Saisons plus le joli minois d'Andreea Chira (Zamfir sors de ce corps !) et son instrument noir en forme d’éventail peuvent accrocher ou rebuter l'auditeur. La notice détaille l'origine mythologique et l'universalité de l'instrument (On en trouve dans de nombreuses traditions) tout en en justifiant l'usage dans la musique classique depuis son plus auguste représentant Gheorghe Zamfir qui lui n'a pas tenté l'aventure, se restreignant à un répertoire de morceaux choisis. Ladite aventure des Saisons n'a pu être possible qu'avec l'aide du compositeur-arrangeur Carlos Pino-Quintana (Un ancien d'El Sistema) en élaguant soigneusement la partition soliste, à l’origine pour violon, aux ressources techniques limitées de la flûte de pan. Reste un son magique, flûté et citronné qui évoque le mariage réussi des sonorités si particulières de Zamfir et de Sir James Galway. Le somptueux figuralisme de l’œuvre n'en souffre pas et s'en trouve même parfois rehaussé (Voir sur You Tube la vidéo de l'interprète présentant son instrument à un gamin captivé). L'orchestre de Pforzheim dirigé par le polyvalent Douglas Bostock fournit quant à lui un accompagnement ad hoc. En complément le Concerto RV93 déploie ses fastes avec une belle alacrité. Au bilan, une réalisation pertinente et soignée. (Jérôme Angouillant)

Antonio Vivaldi's Four Seasons is a milestone in music. On the one hand, the cycle is firmly anchored in baroque aesthetics, on the other hand, one is already moving in the direction of the galant style. In our new recording, Vivaldi's works have been carefully arranged for pan flute with orchestra by the composer Carlos Pino-Quintana. The great challenge was to maintain or even emphasise polyphonic elements of the original solo part in the new instrumentation, to subtly transfer the technical characteristics of the violin to the pan flute, to find adequate keys, and to balance the resulting contrasts and timbres between solo and tutti in the sense of concerto grosso. In the process, the accompaniment of harpsichord as basso continuo, which otherwise would have appeared only as secco accompaniment in long phrases and sections, is omitted, which opened up new possibilities for the fabric of polyphony and gave the pan flute solo voice greater scope for expression and musicality. And lo and behold, the concertos sound as if they were written for the pan flute. This is of course also due to our interpreter Andreea Chira, who plays a historical pan flute "Nai" with an unmistakable timbre. An incomparable sound experience!