Antonio Vivaldi (1678-1741)
Concerto pour 2 mandolines et cordes en sol majeur, P 133
Concerto pour mandoline et cordes en do majeur, P 134
Concerto pour luth et cordes en ré majeur, P 209
Sonate en trio pour violon, luth et continuo, P 85

Johann Nepomuk Hummel (1778-1837)
Concerto pour mandoline et orchestre en sol majeur

Johann Hoffmann (1770-1814)
Rondo du concerto pour mandoline en ré majeur

Fabritio Caroso (?1526-?1600)
Andantino

Vincenzo Galilei (1520-1591)
Allegro marcato

Paul Grund, mandoline
Artur Rumetsch, mandoline
Edith Bauer-Slais, mandoline
Anton Stingl, luth
Rudolf Breitschmid, violon
Peter Buck, violoncelle
Martin Galling, clavecin
Vienna Pro Musica
Vinzenz Hladky, direction
Württemberg Chamber Orchestra
Jörg Faerber, direction

Et si la vraie découverte et le plaisir du mélomane résidait plutôt dans ces enregistrements vintages que publient de jolis labels comme Alto que dans les nouveautés ostentatoirement débitées par les grandes firmes. Ainsi cet album des œuvres pour mandoline (Concertos) et luth (Sonate) de Vivaldi à la couverture désuète façon patchwork qui propose en complément le Concerto de Hummel, du Hoffmann, du Caroso et du Galilei. Le disque enregistré à Vienne entre 1965 et 1970 pour Vox et bénéficiant d'une stéréo remarquable pour l'époque convoque pour l'occasion les mandolinistes Paul Grund et Arthur Rumetsch, le Würtemberg Chamber Orchestra et quelques membres de ce même orchestre pour la Sonate de Vivaldi. On n'est finalement pas si loin du son d'I Solisti Veneti de Claudio Scimone ou de l'ensemble grenoblois dirigé par Kurt Redel. Tempi pépères, plus de rusticité peut-être et moins d'élégance. Ici les mandolines grattent un peu comme des rongeurs qui s'ennuient dans leur cage. Le Concerto de Hummel est gouleyant (Plaisant Andante con variazone). A contrario l'ensemble de guitares et de mandolines (Combien sont-elles ?) qui joue les pittoresques piécettes de Caroso et de Galilei apparaît aujourd'hui extravagant et desservent les œuvres (Son ventilé impossible). La Sonate en Trio P 85 (Martin Galling au clavecin) possède une agréable fraîcheur surannée de vieille rose. Dans le Concerto P 209, le luth quant à lui semble relégué dans les coulisses (Dommage pour le luthiste Anton Stingl). Ah nostalgie quand tu nous tiens ! (Jérôme Angouillant)