Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Partita n° 2 en ré mineur, BWV 1004 (arr. F. Busoni)

Frédéric Chopin (1810-1849)
Sonate pour piano n° 2 en si bémol mineur, op. 35

Franz Liszt (1811-1886)
Harmonies poétiques et religieuses, S 173
Bagatelle sans tonalité, S 216a

Ferruccio Busoni (1866-1924)
Fantaisie de chambre sur Carmen, BV 284

Stephen Hough (1961-)
Sonate pour piano n° 4 "Vida Breve"

Anonyme
Arirang (arr. S. Hough)

Charles Gounod (1818-1893)
Méditation sur le premier prélude de piano de Bach (arr. S. Hough)

Stephen Hough, piano

"Vida breve", un programme sur la Mort ? "Funérailles" de Liszt, la "Marche funèbre" de la Deuxième Sonate de Chopin, et même la 4e Sonate du pianiste où un oiseau triste comme échappé de chez Ravel commence l’œuvre, plaideraient pour. Oui, mais alors, la Chaconne de Bach/Busoni, et la "Fantaisie super Carmen" du seul Busoni ? Vie et mort alors ? A moins que, un mort mettant sa plume dans la musique d’un autre, hommage d’un tombeau l’autre ? Peu importe, ne "creusons" pas. S’il y a bien un type de disque que Stephen Hough affectionne depuis son temps de jeune-homme, c’est bien celui du récital éclaté avec un fil plus ou moins rouge. Alors laissez-vous séduire par ce piano si exact, ces interprétations parfaitement réalisées où l’attention au millimètre ne brise jamais la ligne, augmentent au contraire l’inspiration. Invisible la virtuosité crânement exposée par Busoni dans sa "Sonatina super Carmen", mais palpable la course hors d’haleine de la grande ligne grise du finale de la Sonate de Chopin où semble passer le galop hagard du cavalier de Gustave Moreau. Sommet du disque, son ouverture, la Chaconne, prodigieuse de concentration et de poésie, d’éloquence et de mystère. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)