Georg Philipp Telemann (1681-1767)
Partita n° 1 en si bémol majeur, TWV 41:B1
Partita n° 2 en sol majeur, TWV 41:G2
Partita n° 3 en do mineur, TWV 41:c1
Partita n° 4 en sol mineur, TWV 41:g2
Partita n° 5 en mi mineur, TWV 41:e1
Partita n° 6 en mi bémol majeur, TWV 41:Es 1
Sonate pour violoncelle et basse continue en ré majeur, TWV 41:D6

Manuel Staropoli, flûte à bec, flûte baroque
Gioele Gusberti, violoncelle
Manuel Tomadin, clavecin, orgue

La seule fausse note qu’on pourra trouver dans ce disque n’est pas musicale : quelle curieuse idée d’avoir illustré par une vue de Dresde ces œuvres éditées à Francfort puis Hambourg ! Telemann le businessman décrit lui-même ses 6 partitas coupées comme des suites françaises : conçues de préférence pour le hautbois mais balayant large (flûte traversière, ou violon, voire clavecin), visant les instrumentistes amateurs à la technique moyenne, sans notes extrêmes ou d’intonation difficile, sans tempi sportifs, sans chromatisme, et libre aux plus aguerris de hausser la difficulté en usant de leur science de l’ornementation. Il promet ainsi du plaisir aux exécutants avant tout, au risque d’un peu de monotonie pour l’auditeur. Pour éviter cet écueil, nos trois interprètes ont trouvé la parade : en usant de 4 flûtes aux qualités sonores convenant plus spécifiquement à l’une ou l’autre suite, en les accompagnant d’un clavecin ici ou d’un positif là, ils proposent pour chaque œuvre un changement d’ambiance sonore qui « réveille » les oreilles extérieures. C’est remarquablement bien fait tant techniquement que musicalement tout en respectant l’esprit « facile », et magnifié par une prise de son dans l’ensemble très naturelle. Joli geste final : pour faire bon poids (70 minutes) ils ajoutent une sonate pour violoncelle et clavecin qui permet aux deux continuistes de briller seuls : la classe ! (Olivier Eterradossi)

Telemann published the Kleine Kammermusik in 1716 in Frankfurt: his second published collection, intended for performance equally with violin or flute. His preface indicates that these pieces share a light and cantabile style particularly tailored to amateur performers on their respective instruments, with relatively narrow intervals in the solo part. Nonetheless, their unfailingly stylish melodies invite performance by professionals such as this trio of Italian musicians, experienced in period-instrument performance and with a catalogue of distinguished albums on Brilliant Classics to their credit. The dance movements in each of the six Partitas are quintessential Telemann: brief, unaffected by false intensity even in the three minor-key works, always infused with a lively appreciation of harmony, beautifully proportioned structures and voice-leading that enables each voice of the counterpoint to be heard at any point. Telemann himself advertised the lack of chromaticism with charming candour: ‘I also cultivated the brevity of the Arias, partly to preserve the energy of the performer and partly to avoid boring the listener's ears due to the length… Finally, I have tried to present something that could meet everyone's taste.’ In this it can be conclusively said that he succeeded. The most recent collaboration of these fine musicians was a Brilliant Classics album of recorder sonatas by Marcello, Vivaldi and Bellinzani (96052) which attracted critical praise both for the rarity of the repertoire and the idiomatic finesse of the performances.