 Paris, 1925, Alexandre Tansman écrit son Premier Concerto pour piano, œuvre jubilatoire pleine de rythmes se souvenant des Tatras, les épiçant d’un peu de jazz, dans un Intermezzo et un final irrésistible où semblent s’ébrouer des soleils. Le jeune-homme était pris dans le tourbillon des années folles, fréquentait Ravel et Stravinski, il formait alors sa langue si singulière, impertinente, d’une irrésistible suractivité, mais qui sait aussi développer des atmosphères immobiles, d’une poésie hors du temps, écoutez seulement le Lento, pastorale nocturne où des trilles en forme de papillons s’envolent. L’œuvre est d’une beauté solaire, si émouvante que je me demande bien pourquoi elle n’a toujours pas retrouvé le chemin des salles de concert, Julia Kociuban lui donne toutes ses chances, jeu fusant, clavier clair qui sait flotter au dessus de l’orchestre. Quel contraste lorsque parait le grand Concerto que Grazyna Bacewicz écrivit en 1949 pour le concours édicté à l’occasion des célébrations du centenaire de la mort de Frédéric Chopin. Il n’y eut pas de premier prix, mais elle remporta le second. Elle si habile, si inspirée par le violon au long d’une série de concertos géniaux, semble bien moins heureuse avec le clavier, son inspiration mélodique s’y banalise, surtout en regard de l’invention si insouciante du jeune Alexandre Tansman vingt ans plus tôt. Mais le finale, ressourcée au folklore des Tatras offre du moins des élancés, une verdeur, un motorisme où le piano exulte. Pourtant deux minutes du Premier Concerto de Tansman suffisent à savoir où est l’inspiration… (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)  The history of Polish music has seen many cases of instrumentalists and composers who enjoyed great success abroad while collecting a number of neutral or negative reviews in our country. This group of distinctive, outstanding artists of the twentieth century undoubtedly includes Alexandre Tansman – an artist who would constantly win the hearts of listeners around the world with his works (including France, the United States, or Japan), whereas in Poland he was almost completely marginalised during his lifetime. This album by Julia Kociuban includes the Piano Concerto No. 1 of aforementioned Alexandre Tansman, very well received in France. For years, the popularity of Grazyna Bacewicz’s piano works has been dominated by the worldwide success of the Piano Sonata No. 2 composed in 1953, of which Julia Kociuban is an unsurpassed interpreter. In addition to Tansman’s work, the artist decided to familiarise the audience with the equally interesting, though almost completely forgotten, Piano Concerto by the Lódz composer.

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