Antonio Caldara (1670-1736)
Gloria a 8 voix, pour solistes, chœur et orchestre

Ottorino Respighi (1879-1936)
Cantate pastorale sacrée "Lauda per la Nativita del signore", pour solistes, chœur, 2 flûtes, hautbois, cor anglais, 2 bassons, triangle et piano à 4 mains

Cristina Fanelli, soprano
Leo Zappitelli, ténor
Alessandro Ravasio, basse
Maria Eleonora Caminada, soprano
Blagoj Nacoski, ténor
Ilaria Molinari, mezzo-soprano
Eddi De Nadai, piano à 4 mains
Marta Ceretta, piano à 4 mains
Intende Voci Ensemble
Orchestra da Camera Canova
Mirko Guadagnini, direction

« La redécouverte d’un chef d’œuvre » indique la notice de cet enregistrement en première mondiale. Ce Magnificat est donc exhumé de l’abondante production d’Antonio Caldara qui fut considéré comme le musicien italien le plus important de son époque et qui contribua notamment à la naissance du classicisme viennois. Ultime œuvre composée à Mantoue, elle est datée des années 1705/07 et reprend en partie le modèle du "Gloria" RV 589 de Vivaldi. L’effectif instrumental est conséquent : violons altos, trompettes et hautbois augmentés d’un double chœur et trois solistes. Quatorze sections (deux pour le "Qui Tollis" et pour le "Laudamus te"). C’est une page admirable qui témoigne du génie du compositeur vénitien notamment dans l’usage savant du contrepoint. L’Intende Voci ensemble fondé et dirigé par Mirko Guadagnini en donne une lecture enflammée. L’éloquence de l’orchestre et des chanteurs solistes (deux numéros) compense la relative pusillanimité du chœur. Couplage intéressant avec les "Lauda per la nativita del signore" d’Ottorino Respighi, page composée en 1929 qui se réapproprie des éléments du style médiéval et renaissant italien. Dans cette Cantate pastorale basée sur un texte de Jacopone da Todi, l’Ange, Marie et un chœur de bergers y conversent librement soutenus par une petite formation composée de flûtes, hautbois, cor, basson, triangle et piano à quatre mains. Un très joli disque. (Jérôme Angouillant)

A tribute to Italian Baroque, Antonio Caldara and his Gloria a 8 voci, transcribed, performed and recorded for the fi rst time ever, a masterpiece of pompous Venetian sacredness to which the wonderful Lauda by Ottorino Respighi was wanted to be juxtaposed. Two centuries later, the Bolognese composer gives a perfect example of rewriting together medieval, Renaissance and Baroque music. A way to reaffi rm the strong bond between Baroque and the 20th century, always a source of great inspiration.