Robert Schumann (1810-1856)
Concerto pour piano en la mineur, op. 54

Anton Bruckner (1824-1896)
Symphonie n° 4 en mi bémol majeur, WAB 104 "Romantique"

Martha Argerich, piano
Vienna Philharmonic
Zubin Mehta, direction

Zubin Metha et les Viennois sont chez eux dans la "Romantique" de Bruckner, leur geste est si évident qu’on peut à peine parler d’interprétation, en quelque sorte la partition coule de source, et émerveille par un luxe de détails qui ne brouillent jamais les polyphonies. La vraie merveille ouvre le concert : Martha Argerich ose son plus romantique Concerto de Schumann, Zubin Mehta lui laissant tout l’espace pour le chanter profond, ému et émouvant en diable. Ce piano plein d’ombres, ce toucher sélène dans l’Intermezzo, tant de poésie et cette ardeur si franche pour le final, n’est-ce pas là le plus singulier, surtout le plus abouti de "ses Concertos" de Schumann ? A entendre, et à voir absolument ! (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

Reflet d’un concert de la prestigieuse série des concerts de souscription de l’orchestre philharmonique de Vienne, cette matinée de 2022 nous transporte dans la somptueuse salle du Musikverein. Programme magnifique et très classique ; l’immense Martha Argerich ouvre le concert par le concerto de Schumann, accompagnée avec une chaleur quasiment affectueuse par Zubin Mehta. Certes l’âge de nos deux musiciens se ressent lorsqu’ils arrivent sur scène à petits pas, autant que dans le fait que le maestro dirige désormais assis. Mais la magie opère toujours et la grande Martha a gardé la formidable virtuosité qui lui fait dominer ce célèbre chef d’œuvre. En bis, elle offre une pièce tirée des "Scènes d’enfants". La seconde partie fait résonner toute l‘histoire commune de Mehta et des viennois ; c’est en 1965 qu’ils gravaient ensemble une 9° symphonie de Bruckner demeurée légendaire, certainement l’un des plus beaux disques du maestro indien. Depuis Mehta n’a pas toujours confirmé les espoirs mis en lui à cette époque. Cette fois, dans la célèbre "romantique" donnée dans la version la plus connue, celle de 1880, il délivre une lecture empreinte de classicisme, chantante, équilibrée, presque automnale. L’orchestre le suit avec dévotion (on y remarque, parmi les premiers violons, la présence du chef français Rémy Ballot, lui-même brucknérien confirmé) et conclut superbement ce concert non dénué d’une réelle émotion. (Richard Wander)

The Subscription Concert Series of the Wiener Philharmoniker from the Golden Hall of the famous Musikverein, are special concerts reserved for subscribers, hence the name. But to become a subscriber, due to the exceptional quality of the concerts and the limited offer, the average waiting time is more than 10 years. With this series, these very special concerts are made available for the first time audiovisually to a wider audience worldwide. With Zubin Mehta and Martha Argerich “two veteran musicians gave rise to real storms of enthusiasm in the Musikverein.” (Wiener Zeitung) “The power of true ‘Old Masters’ – Martha Argerich sat at the piano as spiritedly sparkling as ever. Just as Bruckner’s Fourth subsequently succeeded in becoming a magnificent dialogue between orchestra and conductor: Bruckner impulsive, intimate, poignant, stirring.” (Kronenzeitung)