Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Sonate en si mineur, BWV 1014
Sonate en la majeur, BWV 1015
Sonate en mi majeur, BWV 1016
Sonate en do mineur, BWV 1017
Sonate en fa mineur, BWV 1018
Sonate en sol majeur, BWV 1019

Andoni Mercero, violon baroque
Alfonso Sebastian, clavecin

Les six sonates pour violon et clavecin obligé de Johann Sebastian Bach (1685-1750) probablement composées alors que Bach est maître de chapelle à la cour du prince d’Anhalt-Köthen entre 1717 et 1723, sont à la fois des sonates en trio et des sonates d’église ; un paradoxe alors que la principauté calviniste de Köthen d’alors, interdit la musique au culte dominical ! Qu’à cela ne tienne, Bach pense à son maître et ami, le prince Leopold, musicien éclairé qui joue aussi bien du clavecin, du violon et de la viole de gambe. Alors ces sonates se placent dans le registre des chefs-d’œuvre à en juger par les copies de Johann Heinrich Bach neveu du kantor, Johann Christoph Altnickol son gendre ou Johann Fredrich Agricola son élève qui nous sont parvenues ou le nombre d’enregistrements que proposent les plus grands solistes depuis un demi-siècle. De la version du violoniste Andoni Mercero et du claveciniste Alfonso Sebastián soulignons la qualité de la prise de son réalisée en l’église San Miguel de Daroca (Espagne), ce qui prend tout son sens pour des sonates d’église, et qui, loin de noyer le son des instruments dans une réverbération étouffante propose un juste équilibre entre âpreté des cordes en boyaux du violon et attaques pincées du clavecin. Nous retiendrons aussi la complicité des interprètes dans une version toute de lyrisme où les voix se mêlent et se répondent avec une cohérence rarement atteinte, privilégiant la ligne mélodique. Assurément la grâce ou l’élégance des mouvements lents, la candeur bienvenue des mouvements rapides, l’ornementation toujours à propos du violoniste où la registration assumée de son complice claveciniste « obligé », témoignent d’une distanciation par rapport à ces trop belles sonates et justifient une énième version au disque à écouter sans modération… (Florestan de Marucaverde)

Bach’s Six Sonata cycle for violin and harpsichord ranks among the best examples of the Baroque Trio Sonata repertoire. Unlike common practice, both instruments participate equally in the unfolding of the thematic-motivic material and the keyboard part is almost entirely specified by Bach. Andoni Mercero, former member of the Cuarteto Casals, proves the point that you do not have to be world famous to make a reference recording: His warm and silvery timbre shines while Alfonso Sebastián’s skillfully manages to bring superb ensemble playing, both highlighting the majesty of these works. Eudora Records’ audiophile engineering and the warm and immersive acoustics of the San Miguel Church, in Daroca (Zaragoza, Spain), allow the textures to blossom with its exquisite sound.