 Il faut se défaire d’une illusion : depuis les relectures drastiques du Quatuor Alban Berg, l’univers si divers et si complexe des Quatuors de Schubert n’est plus entendu autrement qu’au travers du prisme du geste dramatique, expressionniste, des Quatorzième et Quinzième Quatuors, veine que les Alban Berg reprenaient quasi note par note à l’enregistrement faramineux (et pionnier) du Quinzieme selon le Quatuor Kolisch qui le relisait à l’aune de la Seconde Ecole de Vienne dont ils furent les apôtres. Avec un certain courage, et en courant le risque d’être incompris, le Quatuor Verdi les remet d’aplomb dans leur temps historique : des enfants du quatuor viennois classique, mais surtout des contemporains de ceux de Beethoven, faisant percevoir l’évolution du style, la langue qui se forme, le génie qui s’empare de la syntaxe. Quel parcours s’offre alors soudain sous leurs archets, on comprend tout, on entend, mieux ! on voit tout de cette musique jouée en tempos amples mais habités, où la complexité des harmonies, la liberté des phrasés deviennent inouïes au lieu d’être démonstratives. Quel lyrisme partout : écoutez la plainte brisée du premier violon, sommet expressif et centre émotionnel de l’Allegro molto moderato du Quatuor en sol majeur et vous comprendrez à quel point les Verdi, comme pour leur anthologie Brahms, comprennent ce que romantisme signifie. Ensemble parfait jusque dans le Quintette joué avec une douleur sourde, jamais symphonique, j’aimerai bien savoir qui est le second violoncelliste… (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)  De prime abord, on aura peut-être problème à se repérer dans cette affèterie éditoriale consistant à ne point numéroter les œuvres selon la tradition, sauf par la seule référence du catalogue Deutsch. D 173, par exemple, c'est le n° 9, posthume, le premier en mineur, le premier aussi à notre avis qui vaille de par les progrès de la forme et ses développements harmoniques enfin si schubertiens. Auparavant, d'esquisse en mouvement... inachevé, le poids de l'exemple beethovénien était trop écrasant. Il échappa même au compositeur que le quatuor était juste un passage vers l'audace de suivre le maître tutélaire jusque sur le chemin de la "grande" symphonie ! Ensuite, passant par l'exceptionnel, voire lugubre frémissement du Quartettsatz, on est tenté de sauter au n° 13 (D 804, dit Rosamunde), qui fut justement très applaudi à l'époque. Puis aux deux derniers (n° 14 – dit La jeune fille et la mort – et n° 15, mais on pense que Schubert composa bien une vingtaine de quatuors), où la véhémence tourne souvent à la course à l'abîme. De ce grand massif de chambre (comprenant le quintette à cordes, mais alors, on aurait souhaité aussi celui avec piano, dit La truite...), le quatuor Verdi - d'anciens lauréats de la Juilliard School, qui se formèrent notamment auprès des Amadeus – donne une lecture fidèle voire appliquée, neutre, ronde, égale, qu'il est permis de juger souvent pas assez incisive. Du mordant romantique, de la tragédie, de l'élan, que diable ! (Gilles-Daniel Percet)  Time and again the four members of the Verdi Quartett have successfully communicated their own enthousiasm to their audiences, for instance at the great festivals at Schwetzingen, Ludwigsburg and Zermatt, the Mozart Festival in Lille (France), the Orlando Festival in Kerkrade (Netherlands) and the Bach Festival in Oregon, where they were appointed Quartet in Residence. Their national and international commitments have taken the quartet to virtually all the leading concert venues, not only in Europe but also in the USA, Canada, Africa and South Korea. They have appeared with eminent performers such as Norbert Brainin, Siegmund Nissel and Martin Lovett, Bruno Giuranna, Alfredo Perl, Günter Ludwig, Rudolf Meister and Matthias Kirschnereit. The «Verdis» have been coached by the Amadeus Quartett, not just in chamber music playing, but also specifically concerning Benjamin Britten’s work, who wrote his third and last string quartet for this legendary ensemble, and with whom he collaborated while preparing the world premiere. Such influence, as well as master classes with the Shostakovich Quartet Moskow and Melos Quartett Stuttgart, helped mark the Verdi Quartett’s style, which is characterized by great tonal beauty as well as a certain austerity. These influences led to a particular affinity to the works of the great hungarian composers Bartók and Kodàly, and to the music of the eminent russian composer Dmitri Shostakovich. All this is in perfect harmony with the four musicians’ fundamental artistic ideas.

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