Domenico Scarlatti (1685-1757)
Allegro en do majeur, K 326 (L 201)
Allegro en do majeur, K 327 (L 152)
Andante comodo en sol majeur, K 328 (L 527)
Allegro en do majeur, K 329 (L 55)
Allegro en do majeur, K 330 (L 55)
Andante en si bémol majeur, K 331 (L 18)
Allegro en si bémol majeur, K 332 (L 141)
Allegro Allegrissimo en ré majeur, K 333 (L 269)
Allegro en si bémol majeur, K 334 (L 100)
Allegro en ré majeur, K 335 (L 510)
Allegro en ré majeur, K 336 (L 337)
Allegro en sol majeur, K 337 (L 526)
Allegro en sol majeur, K 338 (L 87)
Allegro en do majeur, K 339 (L 251)
Allegro en do majeur, K 340 (L 105)
Allegro en la mineur, K 341 (L 140)
Allegro en la majeur, K 342 (L 191)
Allegro andante en la majeur, K 343 (L 291)
Allegro en la majeur, K 344 (L 295)
Allegro en ré majeur, K 345 (L 306)
Allegro en ré majeur, K 346 (L 60)
Moderato e cantabile en sol mineur, K 347 (L 126)
Prestissimo en sol majeur, K 348 (L 127)
Allegro en fa majeur, K 349 (L 170)
Allegro en fa majeur, K 350 (L 230)
Andante Allegrissimo en si bémol majeur, K 351 (L 534)
Allegro en ré majeur, K 352 (L 513)
Allegro en ré majeur, K 353 (L 313)
Andante en fa majeur, K 354 (L 68)
Allegro en fa majeur, K 355 (L 522)
Con spirito andante en do majeur, K 356 (L 443)
Allegro en do majeur, K 357 (L 545)

Christoph Ullrich, piano

Tacet publie le dixième volume de l'intégrale des sonates de Scarlatti par Christoph Ullrich dans l'ordre établi par Ralph Kirkpatrick (K.). Plusieurs volumes sont déjà parus chez cet éditeur (1 à 9, 11, 14 à 16). Le présent regroupe sur 2 disques les sonates K. 326 à K. 357. Scarlatti recommande à son interprète de « badiner ». Or, D'emblée, ce qui frappe ici, c'est l'aridité du piano d'Ullrich qui tente ici d'imiter le clavecin : usage très (trop ?) parcimonieux de la pédale et utilisation des procédés habituels des clavecinistes pour prolonger le son jugé trop court du clavecin. Ullrich ajoute ainsi des appoggiatures, brise, à la reprise, les octaves (K. 332) ou répète une note finale une dizaine de fois (tremolo) très brièvement (K. 335) avec toujours cet objectif, certainement légitime sur un clavecin, d'allonger le son. Cette critique n'interdit pas de relever qu'Ullrich ne joue pas l'exposition et la reprise de la même manière ce qui, en ce temps où tout est formaté, est très appréciable (versus Horowitz). Par ailleurs, certaines sonates sont de vraies réussites (ex. : K. 348 rendue avec légèreté, brio, rebonds) en comparaison avec d'autres qui manquent de contraste (K. 351) ou de vivacité (K. 337). Ce volume 10 complète donc utilement les volumes précédemment publiés par le pianiste sous ce même label. En soi, s'il n'est pas essentiel, il n'en demeure pas moins intéressant pour qui aime entendre un piano imiter un clavecin. (William Woll)