Scarlatti Intégrale des sonates pour piano vol 9 Ullrich - TACET276 - Tacet - Classique

Christoph Ullrich continue son intégrale des sonates de Scarlatti avec cette nouvelle livraison de trente sonates (K.296 à K.325). Comme dans ses précédents albums, on ne peut que louer la probité et l’extrême musicalité de l’interprète qui sait caractériser chaque sonate par une ornementation particulièrement adaptée et par la fluidité de son discours ouvrant l’imagination de l’auditeur (scènes de chasse, danses populaires, dialogues amoureux). Cette série de sonates composée en pleine maturité permet d’apprécier la richesse sonore et la variété de ces pièces. Si leur structure demeure identique, Scarlatti joue avec une maitrise sidérante sur les contrastes qu’ils soient rythmiques ou harmoniques, favorisant la transparence du discours. Malgré leurs qualités indéniables ces sonates demeurent peu fréquentées par les interprètes (à l’exception de K.318 et K.321) ce qui réserve de belles découvertes tout en préservant des doublons. Christoph Ullrich nous gratifie en guise de « bis » de trois pièces en hommage à Scarlatti de Josef Jens dont la flûte véloce crée un contraste vivifiant par le choc des styles. La prise de son est très naturelle et agréable mais l’effet stéréophonique inversé surprend (avec les graves à droite et les aigus à gauche). (Jean-Noël Regnier)

What is spontaneous creativity? I imagine a kind of spring, no, rather a waterfall. Something gushes forth, seemingly eternally, effortlessly and never running dry, from the pen of Domenico Scarlatti, from the fingers of Christoph Ullrich. An unimaginative person like me thinks: That's it now. He can't think of another sonata that doesn't repeat something long since invented. But yes, there's another one! New again, different again, freshly born again. What do 555 sonatas mean? It means: an infinite number of sonatas, let anyone count them. This is exactly how Christoph Ullrich proceeds in the 12th of 17 episodes. Not only is every new Scarlatti sonata unique, but every version that Ullrich plays is also new. He cannot play such a unique piece the same way twice. He keeps telling me during the recordings: turn the tape back on, I'll try something else. Both like children at play, endlessly creative. Every version is bursting with ideas, every bar, every take. Every day, every second. All double unique! Domenico's Ullrich? Christoph's Scarlatti!