Camille Saint-Saëns (1835-1921)
Fantaisie n° 1 en mi bémol majeur
Fantaisie n° 2 en ré bémol majeur, op. 101
Fantaisie n° 3 en do majeur, op. 157
Bénédiction Nuptiale en fa majeur, op. 9
Rhapsodies sur des thèmes bretons, op. 7
Thème, Variations et Choral sur "Ie Dies irae"
Marche religieuse en fa majeur, op. 107
Offertoire
Pièces pour orgue ou harmonium
Prélude en fa majeur
Prélude en do majeur
Prélude en do mineur
Prélude choral sur "O Salutaris hostia"
Préludes et Fugues, op. 99
Préludes et Fugues, op. 109
Versets
Elevation ou Communion n mi majeur, op. 13
Cyprès, op. 156
Improvisations, op. 150

Michele Savino, orgue

Détenteur d'un premier prix d'orgue au conservatoire dans la classe de Benoist, Camille Saint-Saëns occupa plusieurs tribunes de la capitale (Saint Merry, Saint Séverin) et celle du Cavaillé-Coll de la Madeleine. Son œuvre d'orgue se répartit d'ailleurs en fonction des orgues qu'il fréquentait. Des œuvres composées à la tribune de Saint Merry marquées par le style Second Empire alla Lefébure Wély (op. 9 et op. 13) jusqu'aux harmonies novatrices de l'op. 99 (Les Préludes et Fugues) inspirées par les mixtures de Saint Séverin et les Sept Improvisations op. 150 qui synthétisent première et dernière manières, l'écriture du compositeur ne cesse d'évoluer. Si sa technique virtuose au clavier est plus celle d'un pianiste, son don d'improvisateur et l'intérêt qu'il porte à l'instrument le rangent aux côtés des organistes. L'organiste italien Michele Savino aborde Saint-Saëns avec une honnêteté sans fard, respectueux aussi bien des partitions que des instruments et du contexte architectural qui les ont vu naître. Toucher soyeux, fonds d'orgue et pédale à discrétion, timbres judicieusement choisis. De la pâte de guimauve. On a connu pour les œuvres phares des lectures plus excitantes, Guillou, Labric (Pour l'op. 99 aux orgues de Saint-Ouen Solstice) ou pour l'ensemble plus contrastées (Van Oosten ou même Landale). Savino a choisi deux instruments bien différents, le premier (Foster & Andrews 1891) qui offre un choix limité de jeux est dévolu logiquement aux pièces domestiques pour harmonium, le second plus richement doté (Welte organ 1939) est consacré aux œuvres de nature symphonique ou liturgique. Un coffret vivement conseillé pour la probité de l'interprète et la qualité de la prise de son, détaillée sans être englobante. (Jérôme Angouillant)

The most complete collection ever issued of Saint-Saëns’s organ music: a newly recorded centenary tribute to the grand old man of 19th-century music, who rubbed shoulders with and aroused the admiration of colleagues from Berlioz to Ravel. While himself no conventional kind of Christian believer, Saint-Saëns worked as a church organist for much of his prodigiously long life and career. While still a teenager he won the premier prix for organ at the Paris Conservatoire. In 1857, at the age of 22, he was appointed as titular organist to the church of the Madeleine in Paris, where he remained until 1877; it was there that Liszt heard him improvising and hailed him as the greatest organist in the world. His output for the organ is no less subtly German-accented than much of his orchestral music, influenced by Schumann and Mendelssohn as well as disciplined by his comprehensive study of Bach and Beethoven as a child. While publically maintaining an attitude of scepticism towards Wagner, he nonetheless wrote with a chromatic intensity which finds a natural home in the incense-soaked world of pieces such as the Elévation et Communion and the E major Offertoire. Other reflective works include a trio of Rhapsodies on Breton themes, Op 8, which invite comparison with similar folksong-based organ pieces by Vaughan Williams. Saint-Saëns understood how to exploit the full spectrum of tonal colours available on the instruments designed by the greatest organ builder of his age, Aristide Cavaillé-Coll, and even the apparently abstract designs of his many Preludes and Fugues invite the kind of swirling mists and brilliant sunshine evoked by Michele Savino on this newly recorded collection. The composer’s gifts as a colourist on the organ reach the summit of their expression in a collection of Seven Improvisations which, like much else here, deserves to be better known. Born in Italy in 1978, now working principally in Germany, Michele Savino has recorded this collection on two German instruments: CD2 on the Forster and Andrews organ at the church of St John the Baptist, Forchheim, and the remainder on the Welte organ at the Church of Saint Boniface in the Westphalian town of Emmendingen. This release marks his debut on Brilliant Classics.