Le temps aura donné à Stéphanie d’Oustrac toutes les couleurs, et l’ampleur, du grand mezzo selon Berlioz, évidemment les éthers et les envolées belles des Nuits d’été sont désormais pour sa voix, son admirable « Au cimetière » le dit assez, qui se colore d’un pathétisme bienvenu, le triptyque central –Spectre, Lagune, Absence – révèle une diseuse inspirée qui se délecte des vers de Gautier. Sa Cléopâtre serait ravageuse jusque dans le délétère de sa mort, si elle n’était étouffée comme Les Nuits, par une prise de son éteinte qui met même en grisaille les inventions d’orchestre osées par Augusta Holmès pour son Ode Symphonique inspirée par la toile de Puvis de Chavanne, avec ses lanceurs de javelot, mais là encore on peut apprécier l’art de Stéphanie d’Oustrac jsuque dans ses récitations. Dommage vraiment, qu’un si beau projet, soit amoindri par sa captation même et chez un éditeur par ailleurs si soucieux d‘habitude de l’excellence de ses prises de son. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé) Magnifique ! Immenses remerciements à l’éditeur autrichien Gramola pour nous offrir ce CD de toute beauté. Quel bonheur de retrouver l’orchestre Pasdeloup dans son répertoire historique surtout quand il entoure la voix de Stéphanie d’Oustrac. La mezzo signe la plus belle lecture récente des nuits d’été et cisèle les merveilleux poèmes de Théophile Gautier avec une diction d’une précision et d’une clarté époustouflantes. Quant à la cantate de Cléopâtre qui anticipe sur la future symphonie fantastique, elle saisit toujours l’auditeur par son dramatisme intense et son originalité, qualités qui, rétrospectivement, expliquent son échec au concours du prix de Rome (Berlioz n’obtint le premier grand prix tant convoité que l’année suivante). Stéphanie d’Oustrac s’y consume comme une torche vive. Enfin, cerise sur le gâteau, les musiciens ont exhumé un bref intermède de l’ode-symphonie Ludus pro Patria d’Augusta Holmès où la mezzo se fait récitante et non plus chanteuse. De quoi donner envie d’entendre davantage de la production de la flamboyante compositrice. Accompagnement idéal et engagé de Wolfgang Doerner, texte de présentation (en français) érudit et chaleureux, tout concourt à rendre cet enregistrement réellement mémorable. (Richard Wander) Celebrating the 160th anniversary of its founding, the Parisian Orchestre Pasdeloup dedicates its new album to two composers who were greatly appreciated by the orchestra's founder Jules Pasdeloup: Hector Berlioz with his orchestral song cycle “Les Nuits d’été” and the cantata “Cléopâtre”, and Augusta Holmès (1847–1903), one of only a few female composers who were regularly performed during their lifetime, with her Symphonic Interlude “La Nuit et l’Amour”. The popular French mezzo soprano Stephanie d'Oustrac is collaborating with conductor Wolfgang Doerner, who has been a partner of Orchestre Pasdeloup for more than 30 years.
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