Giacomo Puccini (1858-1924)
Tosca, opéra en 3 actes

Karine Babajanyan, soprano (Floria tosca)
Piotr Beczala, ténor (Mario Cavaradossi)
Carlos Alvarez, basse-baryton (Baron Scarpia)
Sorin Coliban, basse-baryton (Cesare Angelotti)
Alexandru Moisiuc, basse (Le sacristain)
Wolfram Igor Derntl, ténor (Spoletta)
Hans Peter Kammerer, baryton (Sciarrone)
Ayk Martirossian, basse (Un geôlier)
Maryam Tahon (Une bergère)
Chor der Wiener Staatsoper
Martin Schebesta, direction
Orchester der Wiener Staatsoper
Marco Armiliato, direction
Margarethe Wallmann, mise en scène

Inusable la Tosca selon Margarethe Wallmann? Oui, même reprise d’assez loin par l’Opéra de Vienne en 2019. Décors réalistes toujours aussi impressionnants, lumières soignées, costumes d’époque (et Tosca l’amante meurtrière en rouge évidemment), tout cela se regarde encore et laisse la place au génie singulier des acteurs auquel Wallmann avait donné un cadre et des lignes qui suffisent. Triomphateur de la représentation, mêle si «Recondita armonia » le cueille un rien à froid, Piotr Beczala, sciant de charme au I, stupéfiant d’Héroïsme au II, et simplement bouleversant au III. Face à lui la Tosca tigresse de Karine Babajanyan convainc moins, affaire de timbre pas assez percutant, mais l’actrice compense, surtout au II où Carlos Alvarez, terrible d’autorité, la force à l’implosion. Remarquable acte III, qu’il faut voir ne serait-ce que pour Beczala. Marco Armiliato sort le grand jeu, orchestre opulent, timbres saturés, sans gommer les tensions d’une partition qu’il détaille avec art. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

Voilà 121 ans que l’opéra vériste de Puccini, "Tosca", inspiré du drame éponyme de Victorien Sardou, illumine les scènes du monde entier et, 63 ans que le Staatsoper de Vienne sert la même mise en scène, celle de feue Margarethe Wallmann. Alors vous ne serez pas étonné que le sacristain de l’église St-Andrea fasse la poussière dès le début de la représentation mais, rassuré par le décorum au regard des mises en scènes contemporaines foutraques. Ici tout est en place, les costumes d’époque napoléonienne bien évidement, la lumière à la papa et une direction d’acteur presque inexistante. Même la captation vidéo semble d’un autre âge - gros plans qui laissent apparaître la colle des perruques, le rimmel qui coule ou la glotte des chanteurs dans les suraigüs. Le drame vériste n’a jamais si bien porté son nom surtout quand il est servi par un cast superlatif dominé par le ténor polonais Piotr Beczala pataud mais à la voix incandescente en Cavaradossi, la soprano arménienne Karine Babajanyan au timbre de velours en diva, le baryton-basse Carlos Alvarez à l’abattage impressionnant en Scapia, avec tapis en sous mains un orchestre déroulant une partition archiconnue finement ciselée. Finalement cette production, plus vieille que votre serviteur, traverse les âges comme un bon Grüner Veltliner sorti de la cave ! (Florestan de Marucaverde)

Giacomo Puccini’s Tosca is one of the most dramatic thrillers in the history of opera. In the revived, legendary historic staging of Margarethe Wallmann, Piotr Beczala (“one of the extraordinary singers of our time”, Der Standard) celebrated his acclaimed role debut as Cavaradossi and is “overwhelming” (Wiener Zeitung). At his side is Karine Babajanyan as Primadonna Floria Tosca, making her house debut at the Vienna State Opera and Carlos Álvarez, whose “Scarpia is an ambassador of evil like no other.” (Wiener Zeitung) - a performance of unique and lasting quality!