Rudolf Moser (1892-1960)
Variations, op. 42, 2
Concerto pour piano, op. 61
Suite, op. 56
Passacaille sur "Es ist ein Schnitter der heisst Tod", op. 98
Ouverture de concert pour l'église, op. 41

Oliver Triendl, piano
Sinfonietta Riga
Philippe Bach, direction

Voici un enregistrement bienvenu pour rendre hommage à l’œuvre orchestrale peu connue du compositeur suisse Rudolf Moser, élève de Max Reger. Au cœur du XXe siècle, Moser compose dans la plus pure tradition tonale, sans aucune inclination moderniste, le regard tourné vers le baroque et le classicisme. Tout est limpide, lisible dès la première écoute, disons même sans surprise, ce qui ne veut pas dire sans plaisir. Ainsi du Concerto pour piano (1934) de facture traditionnelle en trois mouvements, mis en valeur par Oliver Triendl, spécialiste des œuvres rares et méconnues. On est proche d’Honegger dans la fluidité des vents et d’Hindemith dans les masses orchestrales. Les Variations (1931) et la Suite (1932-1936) témoignent du talent d’orchestrateur de Moser tandis qu’avec la Passacaille (1958) d’après une chanson folklorique allemande du 17e siècle, « C'est une faucheuse, on l'appelle la mort » et l’Ouverture pour un concert d’église (1928) se dévoile de façon chorale néo-baroque la spiritualité du compositeur, ancien étudiant en théologie. On sait gré au Sinfonietta Riga et à son chef Philippe Bach de révéler ces pages restées dans l’ombre. (Gérard Martin)