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Format : 1 CD Total Time : 00:58:47
Recording : 1999 Sound : Stereo
Label : Quindecim Catalog No. : QP028 EAN : 7509708990284
Publishing Year : 1999 Release Date : 24/11/2006
Genre : Classical
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Salvador CONTRERASQuatuor à cordes n° 4 Candelario HUÍZARQuatuor à cordes Carlos CHÁVEZQuatuor à cordes n° 3 Quatuor à cordes Ruso-Americano
Oleg Gouk, Vladimir Tokarev, violon Mikhail Gourfinkel, alto Alain Durbecq, violoncelle
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Le second volume de l’entreprise précédemment décrite, avec cette fois-ci un livret d’accompagnement en bonne et due forme de 24 pages, nous introduit dans un univers totalement différent. Le dernier des quatre Quatuors de Salvador Contreras (1910-1982) date de 1966 et porte manifestement l’empreinte d’un dodécaphonisme bien tempéré, l’influence des chromatismes de Schoenberg étant contrebalancée par d’inattendues congruences tonales habilement disséminées. Candelario Huízar García de la Cadena (1883-1970), corniste et altiste de formation, a essentiellement composé de la musique symphonique exaltant les valeurs nationalistes de son pays grâce à un langage musical teinté des influences de Nadia Boulanger via José Rolón (1876-1945) et Gustavo Emilio Campa (1863-1934), mais son mouvement (sans date) de Quatuor Poco Allegro moderato, múy rubato regorge d’ingéniosité dans le travail de liaison de ses motifs mélodiques et rythmiques, et fait regretter que l’on ne connaisse pas mieux son œuvre de ce côté-ci de l’Atlantique. En revanche l’œuvre de Carlos Carlos Antonio de Padua Chávez y Ramírez, dit Carlos Chávez (1899-1978) nous est beaucoup plus familière. Considéré un peu comme le Bartók mexicain pour ses recherches sur le folklore national, il a développé un langage très proche de celui d’Arthur Honegger, reconnu et célébré par les universités américaines. Son troisième Quatuor date de 1943, la période la plus productive du compositeur, et expose en trois mouvements une sorte de concentré des thèmes du ballet "La Hija de Cólquide", amplification du mythe de Jason et Médée, que Chavez avait composé la même année pour Martha Graham. L’usage d’un langage diatonique couplé à une pratique audacieuse du contrepoint, et jouant de toutes les possibilités des fougueux et âpres coups d’archets que prodiguent à foison les instruments du quatuor confèrent à cette œuvre un dramatisme en parfaite cohérence avec l’illustration des violences dont Médée était capable. Le Quatuor Ruso-Americano se montre de nouveau ici sous son meilleur jour d’avocats convaincants de ces musiques à découvrir. (Jacques-Philippe Saint-Gerand)
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