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Diapason de octobre 2021 Critique de Denis Morrier Page n° 98
Format : 1 CD Digipack Durée totale : 00:58:18
Enregistrement : 01/10/2017 Lieu : Séville Pays : Espagne Prise de son : Eglise / Stereo
Label : Passacaille Référence : PAS1094 EAN : 5425004840943 Code Prix : DM021A
Année d'édition : 2021 Date de sortie : 09/06/2021
Genre : Classique
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Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736) Stabat Mater, P. 77 (version pour la cathédrale de Malaga de J.F. de Iribarren)Juan Frances de Iribarren (1699-1767) Ave Maria Ego sum panis vivus Sabia extension Ego dormivi Te invocamus Lamentacion 2 del Viernes Santo
Maria Espada, soprano Carlos Mena, contreténor Orquesta Barroca Sevilla Enrico Onofri, direction
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 Au-delà de toutes les considérations historiques afférentes aux sources et à la reconstitution de la partition du Stabat Mater de Pergolèse énoncées par Enrico Onofri pour cet enregistrement, disons simplement qu'il s'agit d'une version restaurée concernant l'instrumentation, l'ornementation et la métrique. Onofri se chargeant d'adapter cette nouvelle mouture aux parties vocales. D'où le titre de Contrafacta donné à l'album. Sorti de là, ce Chef d’œuvre de la musique latine, vantée pour la profonde science de ses accords (De Brosses, 1739) semble résister à tout. Sur un soutien instrumental ténu comme un fil, les voix somptueuses et foisonnantes de Maria Espada et de Carlos Mena s'épanouissent à plaisir. Superbe composition florale mais surtout l'exacte incarnation sonore de l’extraordinaire Mater Dolorosa de Pedro de Mena, sculpture polychrome d'un expressionnisme hallucinant qui orne la pochette et la notice de l'album. En complément Onofri nous fait découvrir la parodie que fit Juan Frances de Iribarren Echevarria (1699-1717) organiste et maître de chapelle à Malaga, d'extraits de l’œuvre de Pergolese, somme toute anecdotique, ainsi qu'une Lamentation pour le Vendredi Saint d'une belle facture. Outre l'intérêt de la reconstitution du Pergolese et l'habituelle qualité de l'édition du label Passacaille (Le choix iconographique) on retiendra la prestation de Maria Espada, une voix céleste qui évoque irrésistiblement celle, certes plus sensuelle d'une autre diva espagnole : Nura Rial. Indispensable ! (Jérôme Angouillant)

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