Niccolo Jommelli (1714-1774)
"Missa Pro Defunctis" en mi bémol majeur, pour 4 voix, cordes et basse continue
"Libera Me" en do mineur, pour 4 voix, cordes et basse continue
"Miserere" en sol mineur, pour cinq voix et basse continue

Ensemble Il Gardellino

Gudrun Sidonie Otto, soprano
Miriam Feuersinger, soprano
Helen Charlston, alto
Gaia Petrone, alto
Daniel Johannsen, ténor
Valerio Contaldo, ténor
Sebastian Myrus, basse
Wolf Matthias Friedrich, basse
Hed Yaron Meirson, violon
Cinthya Freivogel, violon
Aira Maria Lehtipuu, violon
Madoka Nakamaru, violon
Michiyo Kondo, violon
Marleen Vandaele, violon
Eunshik Kim, violon
Salomé Rateau, violon
Kaat De cock, alto
Ingrid Bourgeois, alto
Ira Givol, violoncelle
Phyllis Bartholomeus, violoncelle
Love Persson, contrebasse
Kris Verhelst, orgue

Peter Van Heyghen, direction

Jommelli avait choisi l’Allemagne, à Stuttgart il composa seize années de rang ses chefs d’œuvres lyriques innovant un nouveau chapitre dans l’histoire de l’opéra séria. Mais ses charges à la cour de Wurtemberg lui permirent aussi de s’adonner à cette musique sacrée qu’il emplissait d’italianismes, trop heureux d’écrire pour le culte catholique qui avait bercé son enfance napolitaine. Le ton peu funèbre du requiem pour le service funèbre de Marie-Auguste de Tour et Taxis, la mère de son patron le duc Charles-Eugène surprendra, l’œuvre abonde en beauté, elle flirte parfois avec le style galant et ose des effets de pur théâtre. La postérité s’empressa d’oublier ses nombreux opéras, mais sa Missa pro defunctis fut diffusée dans toute l’Europe et ne s’effaça pas devant le Requiem de Mozart. Il Gardellino en donne une lecture vive, emplissant l’œuvre des affects du texte, lui donnant toute les somptuosités d’une musique typique de la contre-réforme. Mais ce Requiem de pure forme s’efface pourtant devant la prière émue du Miserere en sol mineur, un texte qu’il aura mis en musique six fois. La beauté de celle-ci, qu’Il Gardellino donne avec les interpolations en chant grégorien des versets que Jommelli n’avait pas choisis de mettre en musique, est stupéfiante de nudité, de simplicité dolente, une de ses œuvres d’église les plus accomplie, l’une de ses plus singulières. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

Niccolò Jommelli was one of the most sought after composers of his time, but finally accepted to become musical director at the court of Stuttgart in 1753. Three years later he composed his Requiem to commemorates the recent death of the Duchess von Württemberg, mother of his patron, the Duke Carl Eugen.. Despite the fact that Jommelli owed his fame almost exclusively to his operas during his lifetime, the Requiem became his most famous work after his death; the almost one hundred handwritten and printed copies of the entire work or fragments of it that have survived in some seventy libraries throughout Europe, some also in the USA, bear witness to this. Whilst the score and parts of the first performance have been lost, we can still form a reasonably good idea of the original instrumentation thanks to a surviving list of payments made to the musicians. We know that there were eight singers (one female and seven male) in addition to Jommelli. We also know that soon after Jommelli’s death the work was performed with ensembles of very different sizes But Peter Van Heyghen and Il Gardellino opted for the version that was close to the first performance and based it’s own edition on the mansuscript that is considered to be the primary source for the work. Van Heyghen and il Gardellino choose to constitute a vocal ensemble with the state of the art singers of the moment, and the result is stunningly convincing and beautiful.