Mozart Requiem Eerens Kozelj Carrel Wolf Van Reyn - Pas1131 - Passacaille - Classical

Saluons cette nouvelle version du Requiem de Mozart signé d’une équipe néerlandaise (le Vlaams Radiokoor et Il Gardellino) et introduit par un livret somptueux serti d’une peinture de Philippe de Champaigne. Rappelons que la partition de la main de Mozart ne comprenait que le Requiem aeternam, le début du Kyrie et quelques bribes des numéros suivants, parties vocales ou instrumentation. La veuve du compositeur demanda ainsi à ses élèves d’achever l’œuvre et parmi eux le fidèle Sussmayer aidé pour la partie orchestrale de Joseph Eybler. Le chef Bart van Reyn s’en tient ici à la version complète. Il s’agit là d’une fort belle interprétation, très juste sur le plan des nuances dynamiques, rien d’outré ni d’ostentatoire qui pourrait nuire à la cérémonie mais une pudique solennité, à l’image du tableau de Philippe de Champaigne : une splendide nature morte au crâne, vanité qui exprime avec une admirable austérité le vertige de la destinée humaine. L’ensemble des forces en présence : orchestre, chœur chanteurs et chef sont littéralement inspirés/aspirés par la musique. (Jérôme Angouillant)

Cet enregistrement du Requiem de Mozart se distingue même dans le paysage bien exploré du répertoire classique. Bien que l’oeuvre ait été enregistrée de nombreuses fois, la combinaison de solistes de premier plan, des voix brillantes du Choeur de la Radio Flamande et des timbres enchanteurs de l’Orchestre Il Gardellino sur instruments d’époque, le tout sous la direction énergique de Bart Van Reyn, insuffle à cette performance en direct une étincelle de magie supplémentaire. Le résultat est une interprétation fraîche et captivante qui redonne vie au chef-d’oeuvre intemporel de Mozart.