Felix Mendelssohn Bartholdy (1809-1847)
Pièce de Concert pour clarinette, cor de basset et piano n° 1, op. 113
Sonate pour clarinette et piano en mi bémol majeur
Lieder ohne Wörte, pour clarinette et piano
Symphonie n° 3 pour clarinette, cor de basset et piano "Ecossaise"
Lieder ohne Worte, pour piano seul
Symphonie n° 4 pour clarinette, cor de basset et piano "Italienische"
Pièce de Concert pour clarinette, cor de bassset et piano n° 2, op. 114

Dario Zingales, clarinette
Marco Sala, cor de basset
Alexey Grots, piano

L'œuvre pour clarinette de Mendelssohn n'est pas très étoffée, mais compte néanmoins quelques perles. Dès 1824, alors que le jeune compositeur n'a que 15 ans, il dédie sa sonate en mi bémol au baron von Kaskel, bon clarinettiste amateur, en lui réservant une partie assez facile mais très mélodieuse, celle du piano, beaucoup plus exigeante, étant probablement prévue pour lui-même. En 1832, il rencontre les célèbres Baermann père et fils, virtuoses de la clarinette et du cor de basset qui passent à Berlin en route pour la Russie, et lui réclament un nouveau morceau à emmener avec eux. Le premier Konzertstück Op. 113 en fa voit ainsi le jour ; devant le succès du morceau, les Baermann réclament un pendant à cette œuvre concise, mais brillante et singulière. Le jeune Félix leur expédie l'année suivante à Königsberg le deuxième Konzertstück Op. 114. Originellement écrites pour clarinette, cor de basset et piano, ces deux œuvres sont souvent jouées aujourd'hui dans leur version avec orchestre. Ce disque est complété par plusieurs Romances sans paroles, transcrites de la version pour piano seul par trois grands clarinettistes, Robert Stark (1847-1922), la regrettée Thea King (1925-2007), et Dietrich Seebohm (né en 1930). Toutes ces pièces conviennent parfaitement à la voix mélodieuse de la clarinette. Marco Sala, le cor de basset de notre enregistrement, a eu l'idée plus originale de transcrire les 2èmes mouvements des symphonies « Ecossaise » et « Italienne » pour l'effectif des Konzerstücke, avec un talent remarquable, conservant l'essentiel de la mélodie et de l'allant de ces œuvres célèbres, les transformant en morceaux de caractère au brio irrésistible. (Jean-Michel Babin-Goasdoué)

Mendelssohn wrote beautifully for the clarinet when it was a relatively new instrument, hardly half a century old, but he left precious little solo music. There is a Clarinet Sonata from his prodigal teenage years, and a pair of virtuoso concert pieces dating from much later – a trio of masterpieces in their own right – but no concerto to rival Mozart or to surpass the work of less gifted contemporaries such as Crusell. The Italian clarinettist Dario Zingales has accordingly raided the cupboard for transcriptions and turned up seven Songs without Words, as well as having new chamber versions made of clarinet-centred movements in the Scottish and Italian symphonies. Arranged together in a 75-minute sequence, these works range between the lyrical and intimate tone of Mendelssohn’s voice to the brilliant virtuoso at ease with his own extraordinary gifts. The two Concert Pieces were commissioned in 1833 by the Baermanns, father and son clarinet virtuosos, as they passed through Berlin on their way to undertake a tour of Russia. Mendelssohn obliged speedily with Op.113, and then produced Op.114 when the Baermanns requested a companion piece. Dario Zingales is well placed to emulate their famed sensitivity and bullet-proof technical command, having recorded a Brilliant Classics album (BC95785) of music by Carl and Heinrich themselves.