Martinu Dvorák Trios pour piano Aoi Trio - HC22029 - Hänssler Classic - Classique

A l’occasion du 25ème anniversaire de la mort de Dvorak, qui était célébré à Paris par de nombreux concerts de musique tchèque, Bohuslav Martinu crée ce trio n° 1 en 1930. Il est composé de 5 pièces brèves sans nécessairement de lien les unes avec les autres et ayant la particularité de comporter 4 allegro et 1 adagio. Cet adagio est tout en mystère avec des cordes soutenues par une basse continue obsessionnelle au piano. Les deux derniers allegro sont des variations comportant des relents de jazz dont Martinu était un admirateur passionné. Le jeune trio japonais a justement mis en regard de cette œuvre le trio n° 3 opus 65 d’Antonin Dvorak composé en 1883. Il débute par un allegro d’inspiration brahmsienne qui rappelle l’esprit du quintette avec piano opus 34 du compositeur de Hambourg. Mais on y retrouve rapidement la passion débordante de Dvorak. L’adagio exprime une mélancolie bouleversante que le compositeur a écrite alors qu’il venait de perdre sa mère, six semaines avant de commencer ce trio. Les membres du AIO Trio le jouent avec une extrême retenue, pleine d’affection. L’allegro final renoue avec les danses populaires tchèques que Dvorak a très souvent intégrées dans ses œuvres. La prise de son est proche des instruments, avec un bel équilibre. Un jeune trio à suivre… (Dominique Gérard)

Two Czech composers, one piano trio from each – that is the programme of this recording. Not that they are contemporaries: the first composer, Antonín Dvorák (1841-1904), was born about half a century before his compatriot Bohuslav Martinu (1890-1959). Both composers came from Bohemia, Dvorák from the little town of Nelahozeves on the west bank of the Vltava, Martinu from Policka in east Bohemia. And in the history of “classical” music, both of them are representatives of the National Czech School. This was a movement that emerged in the mid-nineteenth century to match similar developments in other European countries. This national dimension continued to grow up to the middle of the 20th century. The core commitment of the National Schools is to be seen in the way numerous European composers alluded in their works to the folk music of their land, bringing out national colour in the sound of their music. Both Dvorák, an early representative of the Czech School, and Martinu, a late champion of Czech nationhood, pay tribute in their compositions to the popular music of their Czech homeland.