Marcel Chyrzynski (1971-)
"In C", pour clarinette et piano
"Quasi Kwazi III", pour clarinette seule
"Dance of Death", pour clarinette et piano
"ForMS…", pour violoncelle seul
"Reflection n° 8", pour piano seul
"Betelgeuse", pour violon, violoncelle et piano
"Death in Venice", pour clarinette, violoncelle et piano

Piotr Lato, clarinette
Wojciech Korpowski, violon
Jan Kalinowski, violoncelle
Marek Szlezer, piano

Étrange impression que celle de pénétrer dans le "In C" d’un autre, tant la pièce homonyme de Terry Riley, à laquelle Marcel Chyrzynski (1971-) fait ici explicitement référence, nimbe le minimalisme, dont il revendique l’influence, d’éléments dramatiques (et d’un humour au deuxième degré) et qu’il confie, avec bonheur, à un trio clarinette, piano et violoncelle. Avec les six autres pièces de musique de chambre, on découvre sur ce disque l’esthétique originale et éclectique du compositeur polonais : la plus ancienne, "In C", date de 1996, la plus récente, "Reflection No. 8", à l’humeur contemplative et aux accents romantiques, de 2021 ; l’enjoué et obsessionnel "Dance of Death" tourbillonne autour d’un motif néoclassique ; "Death In Venice", qui s’approprie le titre du film de Luchino Visconti (lui-même tiré du roman de Thomas Mann), parle du souvenir, des émotions de Chyrzynski lors de son exploration de la plage vénitienne ; "Betelgeuse" s’intéresse au destin de le supergéante rouge, son explosion, son effondrement, le gigantesque éclair de lumière et d’énergie – une fin qui débouche sur le commencement d’autres objets cosmiques. (Bernard Vincken)