Alessandro Grandi (1586-1630)
Ave Maris Stella

Adam Michna (?1600-1676)
Preštastný den narození blahoslavené Panny
Maria, Boží Maticko
Z celého srdce miluji, tebe, Maria, miluji
Poslyšte a podivte se, jaké jest to veselí!
Jak jest Maria seznala, že jest Alžbeta pocala
Tecte, slzy, vláhu dejte
Já Maria, Matka Boží, ach jaké, ach tratím zboží!
Stála Matka litující
Tak tehdy Matka, nás nebožátka opouští?
Radujte se, ó Cechové, mariánští sodálové

Heinrich Ignaz Franz von Biber (1644-1704)
Sonate n° 1 en ré mineur "L'Annonciation" C 90, extrait de "Les Sonates du Rosaire"

Giovanni Girolamo Kapsberger (1575-1651)
Canzone prima

Vincenzo Albrici (1631-1696)
Sonate pour 2 violons et basse continue

Samuel Capricornus (1628-1665)
Sonate n° 4

Hana Blazikova, soprano, harpe
Collegium Marianum

Lenka Torgersen, violon baroque
Vojtech Semerad, violon baroque, alto
Hana Flekova, viole de gambe
Katerina Ghannudi, triple harpe baroque
Jan Prievoznik, violon en sol
Filip Hrubý, orgue positif
Jana Semeradova, flûtes, direction

Chaque disque de la chanteuse Hana Blazikova est un baume bienfaisant en ces temps difficiles. Celui-là en particulier, "A lily among thorns" (Un lys parmi des épines), consacré à de la musique mariale du dix-septième siècle en bohème. Outre des pages d'Alessandro Grandi, de Biber, de Kapsberger et de Samuel Capricornus, nous découvrons un musicien et poète tchèque oublié : Adam Vaclav Michna z Otradovic. Né à Prague vers 1600, il grandit dans la communauté jésuite, obtient un poste d'organiste tout en s'enrichissant grâce à un mariage avantageux et un commerce prospère de vin.Inspiré par ce milieu jésuite, son recueil de 64 cantiques en langue tchèque pour quatre à cinq voix sur ses propres poèmes. Figurent ici une dizaine de chants illustrant les étapes de la vie de Marie, chantées d'une voix claire et colorée par Blazikova accompagnée de sa harpe, du théorbe ou d'un continuo. Leur vivacité rythmique et la profusion de l'ornementation indique la prégnance de la musique italienne et de H.I.F. von Biber, lui aussi originaire de Bohème, représenté ici par sa Sonate Annunciatio. Enfin deux Sonate pour deux violons et BC viennent compléter le programme, l'une du silésien Capricornus, l'autre d'un élève de Carissimi à Rome Vincenzo Albrici (1631-1687). Un seul regret peut-être, le timbre légèrement monocorde de la chanteuse tout au long du disque, un petit manque d'éloquence et d'expressivité, limitant le registre expressif de chaque œuvre. (Jérôme Angouillant)

If we were to travel four centuries back in time, when strolling through Prague streets we would most likely hear from many a house, palace or church some engrossing and catchy songs by Adam Václav Michna, one of the greatest Czech Baroque poets. His Christmas songs have become widely known and highly popular. Lesser known is Michna’s Czech Marian Music, drawing the listener into the world of poetic hymns praising the Virgin Mary, which formed a significant part of 17th-century Czech music. The album juxtaposes Michna’s pieces with works by Alessandro Grandi, Vincenzo Albrici, Heinrich Ignaz Franz Biber and Samuel Capricornus, all of them composers who were often in close contact with the Jesuits and drew inspiration from the spirituality practised by the Society of Jesus. Their lives and work were closely linked with the Kingdom of Bohemia, where their music was regularly played. The seemingly simple songs can only be performed in their entire profundity and beauty by excellent musicians. The album has been recorded by internationally renowned artists, who on numerous occasions have demonstrated their extraordinary qualities when performing a most complex music by J. D. Zelenka and J. S. Bach – the soprano Hana Blažíková and Collegium Marianum. We would be hard pressed indeed to imagine more superlative performers of Michna’s music.